L’hypercholestérolémie, la dyslipidémie mixte et certaines hypertriglycéridémies constituent, avec le diabète, l’hypertension artérielle et le tabagisme, des facteurs de risque majeurs d’athérosclérose impliqués dans la survenue des maladies cardio-vasculaires (cardiopathies ischémiques, accidents vasculaires cérébraux ischémiques, artériopathies périphériques, etc.), deuxième cause de mortalité en France. Ces facteurs de risque sont souvent associés notamment à l’obésité abdominale et aux facteurs comportementaux comme la sédentarité, une alimentation déséquilibrée, l’alcool ou le stress.
SCORE, l’outil de choix pour évaluer le risque cardio-vasculaire global
Il est recommandé de réaliser une exploration d’une anomalie lipidique dans le cadre d’une évaluation du risque cardio-vasculaire (RCV) global. Ce qui est rappelé par la HAS dans ses dernières recomumandations de bonnes pratiques sur les dyslipidémies. Le recours à l’outil SCORE, basé sur l’analyse de larges cohortes européennes, est rappelé par la HAS et est privilégié dans le texte des nouvelles recommandations de la Société européenne de cardiologie (ESC) et de la Société européenne d’athérosclérose (ESA).
Cet outil, qui n’est pas adapté pour les patients hypertendus sévères (TA ≥ 180/110 mmHg), diabétiques, insuffisants rénaux chroniques ou atteints d’hypercholestérolémie familiale, évalue le risque de mortalité cardio-vasculaire à 10 ans, en fonction du sexe, de l’âge (de 40 à 65 ans), du statut tabagique, de la pression artérielle systolique et des concentrations de cholestérol total (CT). C’est ainsi qu’un SCORE < 1 % correspond à un niveau de risque faible, ou un SCORE ≥ 10 % à un niveau de risque très élevé.
Quatre catégories de niveau de risque sont définies : très élevé, élevé, modéré et faible. Sont en outre pris en compte des paramètres qui peuvent modifier le score de risque, comme un niveau socio-économique faible, la sédentarité ou une obésité.
Concernant les objectifs thérapeutiques, la HAS recommande un LDL-C < 0,70 g/L pour le risque très élevé, < 1,0 g/L pour le risque élevé, < 1,3 g/l pour le risque modéré et < 1,9 g/L pour le risque faible.
Il est donc recommandé d’évaluer le risque cardio-vasculaire en prévention primaire à l’aide de l’outil SCORE. En cas de maladie cardio-vasculaire documentée, en prévention secondaire, le risque cardio-vasculaire est d’emblée considéré très élevé.
Les mesures hygiéno-diététiques au premier plan
La première étape de la prise en charge rappelée dans les recommandations ESC, ESA et HAS se fonde sur des mesures hygiéno-diététiques (régime alimentaire, exercice physique, perte de poids), auxquelles vient s’associer un traitement pharmacologique en cas d’efficacité insuffisante. Les mesures nutritionnelles sont inspirées des deux types de régimes alimentaires les plus étudiés dans des essais cliniques – le régime méditerranéen et le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension). Le patient doit modifier son mode de vie et il est recommandé de mettre en place une démarche d’éducation thérapeutique pour améliorer le respect des modifications du mode de vie et favoriser l’adhésion du patient à son traitement médicamenteux. En deuxième intention, lorsque l’objectif n’est pas atteint au bout de 3 mois d’une intervention de première intention bien suivie par le patient, un traitement hypolipémiant sera instauré ou intensifié selon le niveau de risque.
Les statines constituent la première ligne du traitement médicamenteux de l’hypercholestérolémie isolée. Les statines doivent être prescrites jusqu’à la dose la plus élevée recommandée, ou à la posologie la plus élevée tolérée pour atteindre l’objectif de LDL-C.
Les places respectives de l’ézétimibe et des inhibiteurs du PCSK9 sont précisées dans les recommandations ESC et ESA. Le recours à ces derniers peut ainsi être envisagé chez les sujets à très haut risque, dont le LDL-C reste élevé malgré un traitement associant une statine à la dose maximale et l’ézétimibe ou qui présentent une intolérance aux statines. Les recommandations détaillent également les stratégies thérapeutiques dans différents contextes (hypercholestérolémie familiale, enfant, femme, sujet âgé, diabétique, syndrome coronaire aigu, maladie auto-immune…). Elles guident les praticiens pour le suivi du traitement et la gestion des effets secondaires, notamment musculaires, en proposant un algorithme.
Identifier de nouvelles cibles du métabolisme du LDL-C
La recherche dans le métabolisme lipidique pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques est en mouvement. Le programme CHOPIN (CHOlesterol Personalized INnovation), piloté par le Pr Cariou et regroupant 9 partenaires académiques et 6 industriels, va analyser le génome d’environ 250 familles ayant des génotypes extrêmes, c’est-à-dire soit des hypercholestérolémies familiales (HF) via le registre français des HF, soit des personnes ayant génétiquement un taux de LDL bas. Il a pour objectif d’identifier de nouveaux gènes et de nouvelles cibles du métabolisme du LDL-C et de nouveaux marqueurs du risque cardio-vasculaire, afin de développer des molécules innovantes, de repérer les personnes les plus à risque de pathologies cardio-vasculaires et de personnaliser le traitement tout en étudiant la tolérance de taux très bas de LDL.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2039802/fr/principales-dyslipide…
https://www.eas-society.org/?page=dyslipidemia_guide
SCORE, l’outil de choix pour évaluer le risque cardio-vasculaire global
Il est recommandé de réaliser une exploration d’une anomalie lipidique dans le cadre d’une évaluation du risque cardio-vasculaire (RCV) global. Ce qui est rappelé par la HAS dans ses dernières recomumandations de bonnes pratiques sur les dyslipidémies. Le recours à l’outil SCORE, basé sur l’analyse de larges cohortes européennes, est rappelé par la HAS et est privilégié dans le texte des nouvelles recommandations de la Société européenne de cardiologie (ESC) et de la Société européenne d’athérosclérose (ESA).
Cet outil, qui n’est pas adapté pour les patients hypertendus sévères (TA ≥ 180/110 mmHg), diabétiques, insuffisants rénaux chroniques ou atteints d’hypercholestérolémie familiale, évalue le risque de mortalité cardio-vasculaire à 10 ans, en fonction du sexe, de l’âge (de 40 à 65 ans), du statut tabagique, de la pression artérielle systolique et des concentrations de cholestérol total (CT). C’est ainsi qu’un SCORE < 1 % correspond à un niveau de risque faible, ou un SCORE ≥ 10 % à un niveau de risque très élevé.
Quatre catégories de niveau de risque sont définies : très élevé, élevé, modéré et faible. Sont en outre pris en compte des paramètres qui peuvent modifier le score de risque, comme un niveau socio-économique faible, la sédentarité ou une obésité.
Concernant les objectifs thérapeutiques, la HAS recommande un LDL-C < 0,70 g/L pour le risque très élevé, < 1,0 g/L pour le risque élevé, < 1,3 g/l pour le risque modéré et < 1,9 g/L pour le risque faible.
Il est donc recommandé d’évaluer le risque cardio-vasculaire en prévention primaire à l’aide de l’outil SCORE. En cas de maladie cardio-vasculaire documentée, en prévention secondaire, le risque cardio-vasculaire est d’emblée considéré très élevé.
Les mesures hygiéno-diététiques au premier plan
La première étape de la prise en charge rappelée dans les recommandations ESC, ESA et HAS se fonde sur des mesures hygiéno-diététiques (régime alimentaire, exercice physique, perte de poids), auxquelles vient s’associer un traitement pharmacologique en cas d’efficacité insuffisante. Les mesures nutritionnelles sont inspirées des deux types de régimes alimentaires les plus étudiés dans des essais cliniques – le régime méditerranéen et le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension). Le patient doit modifier son mode de vie et il est recommandé de mettre en place une démarche d’éducation thérapeutique pour améliorer le respect des modifications du mode de vie et favoriser l’adhésion du patient à son traitement médicamenteux. En deuxième intention, lorsque l’objectif n’est pas atteint au bout de 3 mois d’une intervention de première intention bien suivie par le patient, un traitement hypolipémiant sera instauré ou intensifié selon le niveau de risque.
Les statines constituent la première ligne du traitement médicamenteux de l’hypercholestérolémie isolée. Les statines doivent être prescrites jusqu’à la dose la plus élevée recommandée, ou à la posologie la plus élevée tolérée pour atteindre l’objectif de LDL-C.
Les places respectives de l’ézétimibe et des inhibiteurs du PCSK9 sont précisées dans les recommandations ESC et ESA. Le recours à ces derniers peut ainsi être envisagé chez les sujets à très haut risque, dont le LDL-C reste élevé malgré un traitement associant une statine à la dose maximale et l’ézétimibe ou qui présentent une intolérance aux statines. Les recommandations détaillent également les stratégies thérapeutiques dans différents contextes (hypercholestérolémie familiale, enfant, femme, sujet âgé, diabétique, syndrome coronaire aigu, maladie auto-immune…). Elles guident les praticiens pour le suivi du traitement et la gestion des effets secondaires, notamment musculaires, en proposant un algorithme.
Identifier de nouvelles cibles du métabolisme du LDL-C
La recherche dans le métabolisme lipidique pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques est en mouvement. Le programme CHOPIN (CHOlesterol Personalized INnovation), piloté par le Pr Cariou et regroupant 9 partenaires académiques et 6 industriels, va analyser le génome d’environ 250 familles ayant des génotypes extrêmes, c’est-à-dire soit des hypercholestérolémies familiales (HF) via le registre français des HF, soit des personnes ayant génétiquement un taux de LDL bas. Il a pour objectif d’identifier de nouveaux gènes et de nouvelles cibles du métabolisme du LDL-C et de nouveaux marqueurs du risque cardio-vasculaire, afin de développer des molécules innovantes, de repérer les personnes les plus à risque de pathologies cardio-vasculaires et de personnaliser le traitement tout en étudiant la tolérance de taux très bas de LDL.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2039802/fr/principales-dyslipide…
https://www.eas-society.org/?page=dyslipidemia_guide
Article précédent
Panser… demain !
Article suivant
L’alcool, le fléau de l’hospitalisation
L’atout télémédecine
Patients fragiles et pré-fragiles : mission prévention
Les nouvelles recommandations de la SPLF
Les objets connectés vont-ils vraiment « révolutionner » la santé ?
Femmes à couper le souffle
Protection masculine ou manque de sensibilisation ?
Le serment de Galien et ses ancêtres
Un SESAM pour apprendre la médecine
Une nouvelle ère thérapeutique
Galien : J – 10
Le cerveau du cerveau
Les Européens à cœur ouvert
Regards sur l’œil du diabétique
Le cœur high-tech
Quand la réalité dépasse la fiction
PDA cherche cadre réglementaire
Des barrières de sécurité
La peau en danger
La BPCO tue 5 fois plus que la route
Une révolution dans le monde de la pharmacie
Deux types dans le viseur !
Les patients diabétiques bientôt tous connectés ?
À la recherche d’antalgiques puissants et bien tolérés
Le rouge de la honte
Galien : la comparaison « Nobel »
HTA : peut mieux faire
De la magic bullet au nanomédicament
Imaginer la cardiologie de demain…
Un leitmotiv : arriver à la « Aids-Free Generation »
Les clés d’une prise en charge optimale
Cap or
Ces cinq années qui ont permis de dompter l'hépatite C
Une révolution annoncée : voir au lieu d’écouter
La révolution du microbiote intestinal
Dix ans après : de plus en plus de champs thérapeutiques concernés
FODMAPs : une hypothèse qui fermente
Création du DU « e-santé et médecine connectée »
Le bébé en danger
Des avancées continues
Une arme de pointe en milieu carcéral
L’algorithme, futur bras droit du médecin ?
L’OFSEP : plus de 45 000 patients français à la loupe
Alcool cherche généraliste
Les médecines non conventionnelles à l’étude
Claude Galien, père de la pharmacie
De la fibrillation atriale à l’accident vasculaire cérébral
L'ado a rendez-vous avec la sexualité
L’école avec un grand H
Une avalanche de biomédicaments en rhumatologie
Roland Mehl, père du prix Galien
Menace intérieure sur la peau
Une décennie de révolution
Des données big data à l’immunothérapie dans l’asthme sévère
La montée en puissance des algorithmes
Lever les derniers freins
La peau… à rude épreuve !
Des pansements toujours plus intelligents
Les recommandations mises à jour
Les cinq cancers et l’hépatite C concernés
L’axe cerveau-peau
Quelles vaccinations ?
Zebda, Lhermitte, Garou et les autres
L’odyssée des AOD
Officines : 4 millions de personnes par jour
Les CeGIDD, une approche globale de la santé sexuelle
Big data : code en stocks
Zika : quand la peur permet d’éviter le danger
Lifting dans la gastro-entérite de l’enfant
Les biosimilaires arrivent en force
Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés
La ville sous le signe du cancer
Les nouveaux traitements en ligne de mire
Galien : les derniers crus
Traits de plume
Lombalgie : l’enjeu de la chronicisation
Les quatre de saison
Un passage exaucé par les aumôniers hospitaliers
Grippe : restaurer la confiance
L’homme trahi par sa prostate
La mauvaise e-réputation : prudence et vigilance
L’ASIP propose un guide aux éditeurs de logiciels
Nouveautés d’aujourd’hui, visions d’avenir
Une sécurité obligée
Couvrez cette peau…
Un rôle majeur dans l’organisation des soins
Passer de la cure au care – du soin à l’accompagnement
Alzheimer : des ateliers pour stimuler les patients
Il était une fois le Galien… Le tour du monde en 45 ans
Une évolution technologique fulgurante
Panser… demain !
Le LDL-cholestérol, une cible à privilégier
L’alcool, le fléau de l’hospitalisation
Une recherche clinique tous azimuts
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques