Les SBAU se classent en deux catégories : les signes obstructifs (jet faible, attente du jet, poussée abdominale nécessaire à la miction, miction en plusieurs jets, gouttes retardataires, miction incomplète avec résidu, rétention d’urine aiguë ou chronique) et les signes irritatifs (pollakiurie nocturne et/ou diurne, impériosité mictionnelle, urgenturie, brûlures mictionnelles [1]).
L’HBP reste une source importante d’inconfort. La pollakiurie est le symptôme qui entraîne, dans ses deux variantes diurne et nocturne, le maximum de gêne sociale et de détérioration de la qualité de vie. De même que la miction impérieuse représente une gêne sociale majeure. Au moment du diagnostic, le retentissement de ces symptômes peut être objectivement apprécié par le score IPSS (International Prostate Score Symptom). Parallèlement, l’HBP est associée à des troubles de la fonction érectile telles la perte de l’éjaculation, une éjaculation douloureuse ou une dysfonction érectile.
Les indications de traitements ont été actualisées par l’Association française d’urologie (AFU) en 2012 et l’European Association of Urology (EAU) en 2015 (1) :
– abstention/surveillance : HBP non compliquée ; SBAU minimes/modérés sans altération de la qualité de vie ;
– traitement médical : HBP non compliquée et SBAU modérés/sévères avec altération de la qualité de vie ;
– traitement chirurgical : HBP compliquée (rétention aiguë d’urine [RAU], calcul ou diverticule vésical, insuffisance rénale chronique [IRC] obstructive…) ; ou SBAU modérés/sévères résistant au traitement médical ; ou préférence du patient.
Les progrès réalisés dans le traitement chirurgical visent notamment à limiter l’éjaculation rétrograde, l’effet secondaire principal des techniques classiques. Dans ce sens, sont proposées la photovaporisation à l’aide d’un laser (GreenLight®) et l’utilisation de la radiofréquence.
Éjaculation précoce : minute !
Dans le DSM-5, l’éjaculation précoce est définie par un comportement éjaculatoire persistant ou récurrent lors d’une relation sexuelle avec son partenaire, dans la minute suivant le début de l’activité sexuelle et avant que chacun des partenaires le souhaite (ce critère ne concerne pas les rapports non intravaginaux bien que le diagnostic d’éjaculation précoce puisse être posé). De plus, ce critère doit être présent, d’une part, depuis au moins six mois et, de l’autre, lors de tout ou partie (environ 75 %) des rapports sexuels. Selon cette définition, cette pathologie toucherait 2 % des hommes contre 24 % dans le DSM-IV. Cette incapacité à retarder l’éjaculation est à l’origine d’une source d’anxiété lors de la relation sexuelle et d’une altération de la qualité de vie des patients et des partenaires.
Michel Le Taillanter
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