Les médecines alternatives et complémentaires (MAC) seraient-elle en passe de faire partie intégrante de l’offre de soins ? Face à l’attrait des patients pour ces médecines – un Français sur deux reconnaîtrait y avoir recours selon le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) – de plus en plus de professionnels de santé ou d’institutions s’interrogent sur la place à leur réserver. Certains sont catégoriques et invoquent l’article R4127-39 du Code de la santé publique : « Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. » D’autres, face à des patients qui incluent les médecines complémentaires dans leur choix de santé avec ou sans avis médical, préfèrent ne pas les nier et cherchent à mieux les appréhender.
Un déploiement appuyé par l’OMS
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) comptabilise pas moins de quatre cents médecines « complémentaires », « alternatives » ou « traditionnelles ». Des médecines qui constituent, selon l’OMS, « un pan important et souvent sous-estimé des soins de santé ». Afin d’aider les responsables de la santé à développer des solutions qui participent d’une vision plus large favorisant l’amélioration de la santé et l’autonomie des patients, l’Organisation a d’ailleurs édité « Stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle pour 2014-2023 ». Cette stratégie a pour objectif d’aider les États membres à mettre à profit la contribution potentielle des MAC à la santé, au bien-être et aux soins de santé centrés sur la personne tout en garantissant leur usage sûr et efficace.
Une autre vision du soin
Acupuncture, ostéopathie, phytothérapie, homéopathie… les MAC visent, de manière générale, à favoriser la prise en compte globale du patient et la recherche de l’offre de soins personnalisés. Cette démarche plus connue sous le nom de médecine intégrée, ou Integrative Medicine pour les Anglo-Saxons, explique sans doute pour partie l’engouement des patients pour ces médecines, en particulier les patients atteints de pathologies chroniques. Le soin n’est plus seulement un acte technique, il intègre le bien-être du patient et l’amélioration de sa qualité de vie. Une vision qui fait son chemin. En effet, en 2015, près de 6 115 médecins français ont déclaré un titre ou une orientation de médecine alternative et complémentaire et 86 % des médecins seraient favorables aux médecines complémentaires dans certains cas (sondage CNOM, juin 2015).
Les MAC à l’hôpital
À l’hôpital également les pratiques évoluent et de plus en plus d’établissements font entrer les médecines complémentaires : l’aromathérapie au CHU de Poitiers, l’hypnose à l’hôpital Robert-Debré (Paris), l’homéopathie au sein des hôpitaux civils de Lyon (HCL), les médecines chinoises à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP)… Le comité d’orientation en matière de médecines complémentaires de l’AP-HP a réalisé, début 2012, une enquête auprès des CHU. Sur 29 établissements interrogés, 16 ont répondu et tous proposent des médecines complémentaires dans leur offre de soins : toucher massage (14), hypnose (11), acupuncture (10), relaxation (9), ostéopathie (6).
Pour l’Académie nationale de médecine (ANM), « ces pratiques, sont un élément probablement irréversible de nos méthodes de soins. L’intérêt qui leur est porté (publications, projets de recherche…) et les connaissances en neurobiologie qui permettent d’en approcher le mécanisme obligent à les considérer avec sérieux ». À ce titre, l’ANM qualifie « d’acceptable », l’introduction des thérapies complémentaires à l’hôpital public, tout en insistant sur le fait que « ces pratiques doivent rester à leur juste place : celle de méthodes adjuvantes pouvant compléter les moyens de la médecine ».
Caroline Nidelet
Un déploiement appuyé par l’OMS
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) comptabilise pas moins de quatre cents médecines « complémentaires », « alternatives » ou « traditionnelles ». Des médecines qui constituent, selon l’OMS, « un pan important et souvent sous-estimé des soins de santé ». Afin d’aider les responsables de la santé à développer des solutions qui participent d’une vision plus large favorisant l’amélioration de la santé et l’autonomie des patients, l’Organisation a d’ailleurs édité « Stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle pour 2014-2023 ». Cette stratégie a pour objectif d’aider les États membres à mettre à profit la contribution potentielle des MAC à la santé, au bien-être et aux soins de santé centrés sur la personne tout en garantissant leur usage sûr et efficace.
Une autre vision du soin
Acupuncture, ostéopathie, phytothérapie, homéopathie… les MAC visent, de manière générale, à favoriser la prise en compte globale du patient et la recherche de l’offre de soins personnalisés. Cette démarche plus connue sous le nom de médecine intégrée, ou Integrative Medicine pour les Anglo-Saxons, explique sans doute pour partie l’engouement des patients pour ces médecines, en particulier les patients atteints de pathologies chroniques. Le soin n’est plus seulement un acte technique, il intègre le bien-être du patient et l’amélioration de sa qualité de vie. Une vision qui fait son chemin. En effet, en 2015, près de 6 115 médecins français ont déclaré un titre ou une orientation de médecine alternative et complémentaire et 86 % des médecins seraient favorables aux médecines complémentaires dans certains cas (sondage CNOM, juin 2015).
Les MAC à l’hôpital
À l’hôpital également les pratiques évoluent et de plus en plus d’établissements font entrer les médecines complémentaires : l’aromathérapie au CHU de Poitiers, l’hypnose à l’hôpital Robert-Debré (Paris), l’homéopathie au sein des hôpitaux civils de Lyon (HCL), les médecines chinoises à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP)… Le comité d’orientation en matière de médecines complémentaires de l’AP-HP a réalisé, début 2012, une enquête auprès des CHU. Sur 29 établissements interrogés, 16 ont répondu et tous proposent des médecines complémentaires dans leur offre de soins : toucher massage (14), hypnose (11), acupuncture (10), relaxation (9), ostéopathie (6).
Pour l’Académie nationale de médecine (ANM), « ces pratiques, sont un élément probablement irréversible de nos méthodes de soins. L’intérêt qui leur est porté (publications, projets de recherche…) et les connaissances en neurobiologie qui permettent d’en approcher le mécanisme obligent à les considérer avec sérieux ». À ce titre, l’ANM qualifie « d’acceptable », l’introduction des thérapies complémentaires à l’hôpital public, tout en insistant sur le fait que « ces pratiques doivent rester à leur juste place : celle de méthodes adjuvantes pouvant compléter les moyens de la médecine ».
Caroline Nidelet
Article précédent
Alcool cherche généraliste
Article suivant
Claude Galien, père de la pharmacie
L’atout télémédecine
Patients fragiles et pré-fragiles : mission prévention
Les nouvelles recommandations de la SPLF
Les objets connectés vont-ils vraiment « révolutionner » la santé ?
Femmes à couper le souffle
Protection masculine ou manque de sensibilisation ?
Le serment de Galien et ses ancêtres
Un SESAM pour apprendre la médecine
Une nouvelle ère thérapeutique
Galien : J – 10
Le cerveau du cerveau
Les Européens à cœur ouvert
Regards sur l’œil du diabétique
Le cœur high-tech
Quand la réalité dépasse la fiction
PDA cherche cadre réglementaire
Des barrières de sécurité
La peau en danger
La BPCO tue 5 fois plus que la route
Une révolution dans le monde de la pharmacie
Deux types dans le viseur !
Les patients diabétiques bientôt tous connectés ?
À la recherche d’antalgiques puissants et bien tolérés
Le rouge de la honte
Galien : la comparaison « Nobel »
HTA : peut mieux faire
De la magic bullet au nanomédicament
Imaginer la cardiologie de demain…
Un leitmotiv : arriver à la « Aids-Free Generation »
Les clés d’une prise en charge optimale
Cap or
Ces cinq années qui ont permis de dompter l'hépatite C
Une révolution annoncée : voir au lieu d’écouter
La révolution du microbiote intestinal
Dix ans après : de plus en plus de champs thérapeutiques concernés
FODMAPs : une hypothèse qui fermente
Création du DU « e-santé et médecine connectée »
Le bébé en danger
Des avancées continues
Une arme de pointe en milieu carcéral
L’algorithme, futur bras droit du médecin ?
L’OFSEP : plus de 45 000 patients français à la loupe
Alcool cherche généraliste
Les médecines non conventionnelles à l’étude
Claude Galien, père de la pharmacie
De la fibrillation atriale à l’accident vasculaire cérébral
L'ado a rendez-vous avec la sexualité
L’école avec un grand H
Une avalanche de biomédicaments en rhumatologie
Roland Mehl, père du prix Galien
Menace intérieure sur la peau
Une décennie de révolution
Des données big data à l’immunothérapie dans l’asthme sévère
La montée en puissance des algorithmes
Lever les derniers freins
La peau… à rude épreuve !
Des pansements toujours plus intelligents
Les recommandations mises à jour
Les cinq cancers et l’hépatite C concernés
L’axe cerveau-peau
Quelles vaccinations ?
Zebda, Lhermitte, Garou et les autres
L’odyssée des AOD
Officines : 4 millions de personnes par jour
Les CeGIDD, une approche globale de la santé sexuelle
Big data : code en stocks
Zika : quand la peur permet d’éviter le danger
Lifting dans la gastro-entérite de l’enfant
Les biosimilaires arrivent en force
Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés
La ville sous le signe du cancer
Les nouveaux traitements en ligne de mire
Galien : les derniers crus
Traits de plume
Lombalgie : l’enjeu de la chronicisation
Les quatre de saison
Un passage exaucé par les aumôniers hospitaliers
Grippe : restaurer la confiance
L’homme trahi par sa prostate
La mauvaise e-réputation : prudence et vigilance
L’ASIP propose un guide aux éditeurs de logiciels
Nouveautés d’aujourd’hui, visions d’avenir
Une sécurité obligée
Couvrez cette peau…
Un rôle majeur dans l’organisation des soins
Passer de la cure au care – du soin à l’accompagnement
Alzheimer : des ateliers pour stimuler les patients
Il était une fois le Galien… Le tour du monde en 45 ans
Une évolution technologique fulgurante
Panser… demain !
Le LDL-cholestérol, une cible à privilégier
L’alcool, le fléau de l’hospitalisation
Une recherche clinique tous azimuts
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine