Dispositifs médicaux et outils connectés

Le cœur high-tech

Publié le 24/03/2016
Que serait le cœur sans les dispositifs médicaux ? Stents, stimulateurs, défibrillateurs implantables… tous ces dispositifs médicaux se sont miniaturisés au fil du temps, se sont perfectionnés grâce aux évolutions technologiques. Ils ont bouleversé la cardiologie interventionnelle et le pronostic vital des patients. À cette révolution viennent s’ajouter les outils connectés et leurs applications en cardiologie.

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Le défibrillateur sous-cutané

Une nouvelle option de défibrillateur définitif a « bouleversé » la rythmologie ces dernières années : le défibrillateur sous-cutané. Ce défibrillateur est relié à une électrode implantée sous la peau du thorax, qui surveille en permanence le rythme cardiaque. En cas d’anomalies graves, le défibrillateur répond par un choc électrique ou par une stimulation rapide. Ce dispositif permet de réduire les complications liées à la sonde de défibrillation endocavitaire (fracture de la sonde ou endocardite sur sonde).

Microstimulateur

Dix fois plus petit que les stimulateurs classiques, le microstimulateur est de la taille d’une grosse gélule de 25,9 mm de long ; il est introduit par la veine fémorale jusque dans le ventricule droit, dans lequel il est fixé grâce à des ancrages souples ; il est muni d’une batterie dont la durée de vie est de 12 ans. Ce dispositif (Micra, Medtronic) qui apparaît comme le plus petit stimulateur du monde, sans sonde, a fait l’objet d’une étude clinique dans dix-neuf pays, dont les résultats présentés en novembre 2015 au congrès de l’American Heart Association (AHA) et publiés dans le New England Journal of Medicine ont montré que l’implantation a été un succès chez 99,2 % des patients (719 sur 725).

TAVI

L’implantation de valves aortiques par voie percutanée, par cathétérisme cardiaque ou TAVI, dont le concepteur est le Pr Alain Cribier, fait désormais partie des solutions thérapeutiques pour des patients atteints de rétrécissement aortique calcifié, jugés non opérables ou à haut risque chirurgical. 

La rythmologie connectée…

La rythmologie bénéficie du développement des nouveaux objets connectés très variés, allant du simple smartphone équipé d’une coque spéciale et d’une application dédiée aux prothèses cardiaques implantables, stimulateurs et défibrillateurs, aux systèmes diagnostiques de longue durée (qu’ils soient implantables ou pas). Parmi les dispositifs implantables, citons le moniteur ECG implanté (MEI), dispositif de 1,2 cm3 pesant 2,4 g qui se présente comme une barrette métallique de 5 cm sur 7 mm. Implanté dans la région précordiale en quelques minutes sous la peau, il recueille de façon continue un signal électrocardiographique bipolaire pendant une durée de 3 ans. Il garde en mémoire les événements jugés pathologiques par le dispositif et ceux enregistrés à l’occasion de symptômes. L’analyse peut se faire à distance grâce au télésuivi. Ce dispositif permet de s’affranchir de l’écueil majeur du Holter conventionnel : la limitation trop importante de la période d’observation. Le MEI a fait la preuve de son efficacité dans la prise en charge des syncopes récidivantes. Il présente un intérêt dans la recherche d’arythmies atriales après AVC embolique cryptogénique. 

Télésurveillance « embarquée »

Les techniques de télésurveillance « embarquées dans les patients » insuffisants cardiaques, en permettant une optimisation régulière de leur traitement, grâce à la connaissance journalière, voire continue, de leur statut volémique, pourraient constituer une nouvelle étape de la prise en charge de cette maladie.

Les données

Les objets connectés soulèvent de nombreuses questions et, notamment, celles de la protection des données médicales et de la standardisation des données.
 
Dr Sylvie Le Gac 

 


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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