La grogne monte à l’issue de la réunion du Comité de suivi des génériques qui s’est tenue hier. Le Comité économique des produits de santé (CEPS) a en effet annoncé une série de mesures qui provoquent la colère des syndicats d’officinaux : application d’un TFR dans le groupe du clopidogrel (Plavix), convergence des prix entre princeps et génériques, baisses de prix sur les médicaments du système nerveux central, des bêtabloquants, des anti-inflammatoires, ou encore des antiarthrosiques.
Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se dit « choqué » qu’on justifie les nouvelles baisses de prix sur le médicament par l’évolution des dépenses de santé. Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), parle, lui, d’un nouveau plan médicaments qui ne porte pas son nom.
« Aucune explication de la part du ministère de la Santé ne justifie ces nouvelles baisses tarifaires, décidées arbitrairement par le CEPS au détriment des pharmaciens, estime pour sa part l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). L’économie officinale, déjà exsangue, survit aujourd’hui grâce à la politique du générique. Mais cette dernière, à bout de souffle, risque bien de ne pas perdurer très longtemps… » Dans ce contexte, le syndicat réitère sa demande de participer aux négociations de fixation des prix des médicaments au sein du CEPS.
Le mécontentement est partagé par les industriels. Le GEMME a même quitté la réunion arguant que « ce sont des baisses de prix additionnelles à ce qui a été acté dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale ». « Pressés par les échéances comptables, les pouvoirs publics envisagent à nouveau d’imposer de nouvelles baisses de prix alors que les volumes actuels sont toujours tout à fait insuffisants et que les économies sur le médicament générique prévues par la LFSS 2016 sont déjà assurées », explique l’association qui réunit les principaux fabricants de génériques.
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