Ce phénomène des vases communicants, étayé par les statistiques diffusées le 5 novembre par GERS Data, se vérifie tout particulièrement dans deux sous-univers. Les produits « douleur et fièvre » subissent un recul de 9,9 millions d’euros depuis le début de l’année, soit 1,3 % par rapport à la période de référence 2023. Ils se placent d’ailleurs au premier rang des cinq plus gros contributeurs à la décroissance, note GERS Data. Pour autant, en conseil, une croissance est relevée pour le même segment à hauteur de 9,3 millions d’euros, soit une hausse de 2,9 % par rapport à 2023.
Autre exemple, les produits de la digestion qui s’infléchissent de 2 % en prescription pour un volume de 6,2 millions d’euros connaissent dans le conseil, un regain de 9,1 %, soit 28,8 millions d’euros. Gagnants toutes catégories – prescription et conseil- les vitamines et produits de la carence immunitaire. Leurs ventes augmentent de 5,7 % en prescription (26,2 millions d’euros) et de 14,2 millions d’euros en conseil, soit une hausse 33,1 %. Sur un marché de la médication familiale, qui connaît une croissance de 2,7 % en un an, la part du conseil croît de 4,5 % tandis que la prescription stagne à +0,9 %. À noter que le chiffre d’affaires réalisé par le conseil constitue 51,8 % du chiffre d’affaires global (5,3 milliards d’euros) de la médication familiale. « Ces chiffres démontrent que le rôle du pharmacien dans l’accompagnement du patient face à ses maux du quotidien se renforce », analyse David Syr, directeur général de GERS Data. Même si la hausse des prix intervenue dans le segment du conseil, soit 2,9 points depuis le début de l’année et 4,1 points par rapport à 2023, influe indéniablement sur les évolutions de cet univers.
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