Biothérapies

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Publié le 02/12/2019
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Anti-TNFa. Les anti-TNF (TNF : Tumor necrosis factor, une cytokine pro-inflammatoire) sont indiqués, seuls ou associés au méthotrexate, dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère, résistant aux traitements systémiques conventionnels (ou en cas de contre-indications) et, souvent, dans le traitement du rhumatisme psoriasique : adalimumab (Amgevita, Hulio, Humira, Hyrimoz, Imraldi), infliximab (Flixabi, Inflectra, Rémicade, Remsima), golimumab (Simponi), certolizumab pégol (Cimzia). L’étanercept (Enbrel) est indiqué dans le psoriasis en plaques modéré à sévère. Ils exposent à un risque d'infections (tuberculose, infections à pyogènes ou opportunistes) pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Leur prescription est réservée aux spécialistes ; adalimumab, certolizumab, étanercept et golimumab nécessitent une prescription initiale hospitalière valable un an ; l’infliximab est réservé à l’usage hospitalier.

Inhibiteurs des interleukines. Divers inhibiteurs des interleukines sont indiqués dans la prise en charge du psoriasis en plaques modéré à sévère nécessitant un traitement systémique : brodalumab (Kyntheum), guselkumab (Tremfrya), ixékizumab (Taltz), sécukinumab (Cosentyx) et ustékinumab (Stelara, indiqué dans les situations d'échec, de contre-indication ou d'intolérance aux autres traitements systémiques). Ustékinumab, sécukinumab et ixékizumab sont aussi indiqués en deuxième intention dans le traitement du rhumatisme psoriasique évolutif. Les effets indésirables sont dominés par un risque d’infection des voies aériennes supérieures, de candidose, d’arthralgie, de céphalées, de neutropénies ; des cas d'érythrodermie et de desquamation cutanée sont rapportés sous ustékinumab. Ces médicaments exposent probablement à un risque accru de cancers et d'infections : ils sont donc réservés aux formes chroniques sévères.

Inhibiteur des Janus-kinases. Les Janus-kinases (JAK), des tyrosine-kinases cytoplasmiques, jouent un rôle clé dans la production de cytokines intervenant dans l'inflammation et l'immunité. Le tofacitinib (Xeljanz) est associé au méthotrexate dans le rhumatisme psoriasique chez le patient ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un traitement de fond antirhumatismal antérieur. Les effets indésirables les plus fréquents sont infectieux et métaboliques. Un risque d'embolie pulmonaire explique que l'ANSM (2019) recommande de respecter strictement la posologie (5mgx2/j) et de ne pas utiliser le tofacinib chez un patient à risque.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3562