Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les pharmaciens belges recevront prochainement une brochure leur demandant d'aider au repérage des individus suspects et de les signaler à la police fédérale. En cas de non-coopération, ils encourent une sanction et même une peine de prison.
Selon les informations du quotidien belge « De Morgen », le gouvernement adressera dans les prochaines semaines aux pharmaciens ainsi qu’aux autres commerçants, magasins de peinture, de bricolage et autres quincailleries, une brochure leur livrant des directives pour identifier des comportements suspects pouvant laisser penser à une préparation d’attentat : absence d’explication logique sur l’utilisation de substances dangereuses ou encore paiement en liquide de sommes importantes.
Le ministère de l’Économie, qui s’appuie sur la transposition d’une directive européenne, incite les commerçants à avertir la police fédérale et à lui livrer l’ensemble des éléments permettant de confondre la personne. En cas de non-coopération, les commerçants risquent d’être condamnés à cinq ans de prison et à une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 euros.
Comme l’indique Alain Chaspierre, porte-parole de l’association pharmaceutique belge, les pharmaciens ont été informés de ces dispositions avant l’été. « Nous nous estimons cependant peu concernés au regard des concentrations des produits qui pourraient être incriminés, comme l'eau oxygénée, qui ne sont pas celles que nous vendons en officine. Il en est de même pour le prix de vente de ces produits dès lors qu'ils sont inscrits à la Pharmacopée », déclare-t-il. Les pharmaciens n'en respecteront pas moins la législation, même s'ils pensent, ajoute Alain Chaspierre, que les sanctions prévues sont « irrationnelles ».
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