Après avoir fermé leurs officines fin octobre pour protester contre le projet de création de chaînes de pharmacie, les titulaires grecs baisseront à nouveau leur rideau demain, pour une durée de vingt-quatre heures.
Ils ont en effet annoncé qu’ils participeraient massivement au mouvement de grève national lancé par les professions libérales mais aussi par les fonctionnaires, les chauffeurs de taxis, ou encore les marins, contre la réforme des retraites programmée par Athènes sous le contrôle des créanciers européens et du Fonds monétaire international.
Après avoir épuisé le recours aux prélèvements fiscaux, les réformes prévoient désormais une augmentation substantielle des cotisations sociales (maladie et retraite). Selon les organisations professionnelles, les charges et les impôts devraient à l’avenir représenter 70 % du revenu. Dans le même temps, les retraites subiront des coupes de 15 %.
Comme le note l’Association pharmaceutique de Thessalonique, « après une série de mesures douloureuses qui ont affecté la pharmacie grecque au cours des dernières années et constitué une étape avant la fermeture définitive, ce projet de loi sur les cotisations sociales nous donne le coup de grâce ».
Elle poursuit : « les pharmaciens de Thessalonique et de toute la Grèce ne sont pas prêts à laisser passer une telle réforme et se déclarent solidaires avec le front commun uni de tous les autres secteurs et les institutions qui font face au même problème ». Une permanence de garde pour les soins pharmaceutiques d’urgence sera tout de même organisée par la profession dans tout le pays.
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