Le Quotidien du pharmacien. Vous avez été élu à la présidence de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) lors du congrès de Marseille, début juillet. Quels sont vos projets ?
Anthony Mascle. Je m’inscris dans la continuité de Nassim Mekeddem dont le mandat m’a beaucoup touché. Je veux prolonger, à la tête de l’ANEPF, l’expérience que j’ai acquise en tant que président de la fédération territoriale Aliénor d'Aquitaine, notamment dans les relations politiques.
J'ai constaté que cela me plaisait de porter des projets et de démarcher les différents acteurs afin de pouvoir mener ces chantiers jusqu'au bout. Mais surtout, j’ai compris le réel intérêt qu’il y avait à connaître le rôle des rouages et des alliances politiques dans la vie locale.
C’est ainsi que nous avons tenu à créer un nouveau poste au bureau de l’ANEPF, celui de chargé de mission coordination et suivi des élus et des associations. Il s'agira d'aider les associations locales d'étudiants à entretenir des liens avec les élus locaux, mais aussi avec les URPS et les ARS.
Votre mandat couvrira la période de l’élection présidentielle. Quel message la génération Paces souhaite-t-elle délivrer aux candidats ?
Deux projets nous tiennent à cœur, la réforme des études et la réforme du métier. La réforme des études est un dossier complexe puisque nous en sortons à peine. Nous n’avons aucun recul pour le moment sur la génération Paces. Ils prennent tout juste leur premier emploi. Aussi avant d’engager une nouvelle réforme des études, il faut pouvoir disposer d’une analyse des besoins, des avis et du profil des étudiants.
À noter que dans le domaine des études, nous poursuivons actuellement une collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour la reconnaissance au niveau ministériel du tutorat étudiant.
En ce qui concerne la réforme de la profession, il convient de définir au préalable, la profession du pharmacien de demain. Pour cela, il nous semble essentiel de demander aux étudiants de dessiner les contours du métier qu’ils ont envie d’exercer. Car avant de réformer, il faut savoir où l'on veut emmener la profession et ce que fera le pharmacien d'officine de demain.
Toutes ces raisons nous amènent à lancer une deuxième grande consultation des étudiants sous le titre du « Grand entretien 2.0 ». Il s'agira d'analyser les attentes de cette génération, de leur vision du métier de pharmacien. Des enseignements de cette consultation découleront les évolutions à apporter aux études et au métier lui-même. Les résultats, qui seront connus dans le courant de l’année 2017, seront portés à la connaissance des décideurs politiques.
Étudiant à Bordeaux, vous entrerez dans quelques jours en cinquième année. Comment comptez-vous concilier vos études et votre mandat à l’ANEPF ?
Grâce au soutien de mon doyen, j’ai pu obtenir un aménagement pédagogique, notamment en ce qui concerne mon stage hospitalier et la possibilité de valider ma cinquième année en deux temps.
Je voudrais par ailleurs ajouter qu’après avoir choisi la filière industrie en quatrième année, j’ai finalement opté pour l’officine. Je suis convaincu par l’exercice officinal que je pratique depuis quatre ans en CDI au sein de la pharmacie des Capucins à Bordeaux.
Et fort de cette expérience, j’ai l’ambition de porter le virage de l’officine du XXIe siècle. Mon implication récente à la présidence de l’ANEPF reflète mon envie d’être cohérent jusqu’au bout.
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