En 2015, l’Association nationale des étudiants en pharmacie (ANEPF) n’a pas hésité à donner son avis sur de nombreux sujets concernant la profession de pharmacien. En janvier 2015, elle s’est clairement positionnée en faveur de la vaccination à l’officine.
D’ailleurs, l’association est bien décidée à ne pas lâcher sur cette nouvelle mission du pharmacien : « si la vaccination à l’officine est mise entre parenthèses en France, il ne faut pas en abandonner l’idée. Tout peut encore changer », déclare Nassim Mekeddem, président de l’ANEPF.
Aussi, à plusieurs reprises, l’association étudiante s’est prononcée en faveur de la fusion du DP et du DMP pour former un dossier patient unique qui serait partagé entre les professionnels de santé, dans un respect absolu de la confidentialité. Même sur les questions économiques concernant l’officine, l’ANEPF a eu son mot à dire : elle s’est élevée contre la proposition de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) d’ouvrir le capital des officines à tous les pharmaciens, notamment à ceux retraités.
En revanche, pour les potards, tous les débats ne valent pas la peine d’être menés. Ainsi l’ANEPF s’est rapidement dissociée de la journée du 30 septembre, alias le « French Green Day », dans la mesure où cette mobilisation n’était pas suivie par l’ensemble des instances représentatives de la pharmacie (Ordre et les trois syndicats). Les étudiants n’ont donc pas coloré des plans d’eau à la fluorescéine, ni confectionné des élixirs de longue vie. Ils ont préféré se mobiliser plus discrètement, le 25 septembre, à l’occasion de la Journée Internationale du Pharmacien, en éditant des posters valorisant le rôle du pharmacien, partenaire de santé.
Pas de pitié pour la PACES
Cette année, les étudiants ont également passé au crible leurs études et leur vie étudiante. Les potards ont vivement critiqué la PACES qui, selon l’ANEPF, est loin d’avoir fait ses preuves et qui a le plus souvent agi au détriment des études de pharmacie. Pour les étudiants, la réforme des études, inéluctable, doit envisager une sortie de la PACES afin de s’orienter vers d’autres solutions : la création d’une licence santé, par exemple. Ils appellent également à une réforme du troisième cycle des études de pharmacie.
Enfin, c’est en 2015 qu’ont été publiés les résultats du « Grand Entretien de l’ANEPF », une enquête menée en 2014 auprès de plus de 3 200 élèves de facultés de pharmacie. Ce sondage soulève le manque d’intérêt et de pédagogie des cours magistraux (35 % des étudiants avouent y assister rarement, voire jamais) et des lacunes dans la préparation des jeunes au monde professionnel.
En réponse, les étudiants demandent à ce que les cours soient plus modernes et interactifs, avec davantage de numérique. Le Grand Entretien a également mis en évidence un certain nombre de difficultés sociales chez les étudiants (stress, troubles du sommeil, beaucoup travaillent en parallèle de leurs études…).
Afin de répondre à ces problématiques, l’ANEPF a créé un guide de l’étudiant stagiaire qui vise à l’informer de ses droits. Enfin, l’enquête révèle que les lycéens sont peu séduits par la filière pharmacie, souvent choisie par défaut. Pour inverser la tendance, l’ANEPF a élaboré des kits pour informer les lycéens sur les études de pharmacie et ses nombreux débouchés. L’année aura donc été riche de positions et de propositions.
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