Plusieurs types de troubles d’origine métabolique émaillent avec une fréquence variable le parcours du patient diabétique. Ils résultent souvent d’une mauvaise adaptation du traitement insulinique, d’une observance irrégulière ou d’une autosurveillance insuffisante.
Acidocétose ou cétose sans acidose. Ce trouble résulte soit d'une carence en insuline (erreur de doses ou omissions d'injections) soit de besoins en insuline non couverts lors d'un épisode intercurrent aigu (infection par exemple). Survenant rapidement même si le patient est sous pompe à insuline, il est prévenu par une autosurveillance régulière et, en cas de glycémie capillaire > 2,50 g/l, en recherchant de l'acétone dans le sang ou l’urine. Des ajouts ponctuels d'insuline sont possibles mais, si la situation se prolonge, l’hospitalisation s’impose pour réhydrater le patient et surveiller sa kaliémie. Le traitement de la cause est impératif.
Hypoglycémie sans coma. Cette urgence se traduit par des signes polymorphes (sueurs, tachycardie, pâleur, tremblements, asthénie, sensation de fringale, malaise lipothymique, signes d'angoisse) parfois sévères (troubles neurologiques avec déficit moteur, diplopie voire hémiplégie, crise comitiale ; tableau psychiatrique aigu). Le diagnostic repose sur une mesure de la glycémie capillaire (notamment en cas de signes survenant bien que la glycémie interstitielle soit normale) ; la mesure de la glycémie veineuse, quand elle est possible, ne doit pas retarder la correction de l'hypoglycémie. En l'absence de trouble de la conscience, le patient ingère 1 à 3 morceaux de sucre et contrôle sa glycémie ; la prise de pain et de confiture, ou d'un féculent complémentaire est conseillée. S'il s'agit d'une hypoglycémie sous insuline, ces mesures suffisent en général au retour à l'euglycémie, avec baisse transitoire des doses d’hormone.
Coma hypoglycémique. Le traitement repose sur l'injection IV de sérum glucosé ou sur l'injection IM de glucagon (il n'y a aucun risque vital à pratiquer une injection de glucagon à un diabétique inconscient, même s'il s'avère qu'il ne s'agit pas d'une hypoglycémie sévère).
Coma hyperosmolaire. Survenant dans un contexte de déshydratation (parfois favorisée par la prise de diurétiques), il associe à une hyperglycémie et à une glycosurie, des troubles de la conscience allant jusqu'au coma, et engage le pronostic vital chez le sujet âgé. Le traitement impose une réhydratation en milieu hospitalier.
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