Les MICI sont représentées par la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Il s’agit de maladies inflammatoires chroniques du tube digestif dont l’origine se dévoile peu à peu : déterminants génétiques – une centaine de gènes serait possiblement impliquée, environnementaux, rôle du microbiote intestinal.
Elles sont caractérisées par une inflammation intestinale chronique, un début le plus souvent entre 20 et 30 ans (mais 15 % des cas concernent des enfants), une évolution par poussées, prolongée et fluctuante, une absence de traitement curateur et une efficacité thérapeutique suspensive de certains anti-inflammatoires « digestifs », des corticoïdes, d’immunosuppresseurs et d’immunomodulateurs.
Ces médicaments peuvent être utilisés en monothérapie ou en association.
- Prednisone et prednisolone par voie générale : traitement des poussées de sévérité moyenne à forte (traitement inférieur à 3 mois pour limiter les effets indésirables et le risque de corticodépendance).
- Corticoïdes par voie locale : rectocolite hémorragique, maladie de Crohn colique.
- Budésonide : induction d'une rémission chez des patients atteints d'une maladie de Crohn active d'intensité légère à modérée, affectant l'iléon et/ou le côlon ascendant.
- Thiopurines : atteintes gastro-duodénales, atteintes étendues de l’intestin grêle, corticorésistance, corticodépendance, lésions complexes, rechutes. Il s’agit de produits d’action retardée, avec une médiane de temps de réponse de l’ordre de 3 mois. Ils peuvent être utilisés en traitement d’attaque et en traitement d’entretien.
- Ciclosporine et tacrolimus : en 2e ligne dans les poussées graves de rectocolite hémorragique.
- 5-ASA : traitement de référence des poussées d’intensité faible à moyenne et traitement de fond de première ligne :
- Olsalazine : traitement d’attaque et d’entretien de la rectocolite hémorragique
- Mésalazine : comprimés - traitement d’attaque et d’entretien de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn ; suppositoires – traitement d’attaque des rectocolites hémorragiques.
- Méthotrexate : corticorésistance, corticodépendance, rechute précoce après corticothérapie, échec ou complications des thiopurines.
- Adalimumab et infliximab : formes étendues, graves, résistantes, de la maladie de Crohn. Ces deux produits peuvent être utilisés successivement en cas de perte d’efficacité.
- Védolizumab : traitement de la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn active modérée à sévère chez les patients adultes présentant une réponse insuffisante ou une perte de réponse ou une intolérance à un traitement conventionnel ou par un anti-TNF alpha.
- Ustékinumab : traitement de la maladie de Crohn chez l’adulte, en cas de contre-indication ou de manque d’efficacité des autres traitements.
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