• Rémunération : 91 000 euros de revenu annuel
Selon la dernière enquête économique de la FSPF, le chiffre d’affaires (CA) moyen d’une officine est de 1,533 million d’euros en 2008, en progression de 3,1 %. « Une année assez moyenne », commente Patrice Ossent. La marge atteint 415 000 euros (+2,7 %) et représente 27,5 % du CA, contre 27,7 % en 2007. « Ce taux de marge ne signifie pas grand-chose, ce qui compte, c’est la valeur de la marge et le taux d’évolution », souligne le conseiller économique de la FSPF. Le poste « salaires et charges » s’élève, lui, à 219 000 euros. « Pour notre enquête, nous avons sorti les sociétés assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS) pour essayer d’être plus proche de la vérité car le poste « salaires et charges » des bilans des SEL, par exemple, est beaucoup plus faible », explique Patrice Ossent. Au final, le résultat net par officine est de 114 000 euros, en progression de 0,6 %. Rapporté au nombre de titulaires inscrits à l’Ordre en 2008, on obtient un résultat par pharmacien de 91 000 euros, contre 93 000 l’année précédente. Rappelons que cette somme sert à rembourser le capital emprunté, à investir dans la pharmacie, à payer les impôts et à vivre.
• Chiffre d’affaires : un quart des pharmacies en évolution négative
Un peu plus d’une officine sur quatre (27 %) ont une évolution négative de leur chiffre d’affaires (CA). À l’inverse, un quart (24 %) enregistre une progression de leur CA supérieure à 6 %. L’une des particularités de 2008 relevées par Patrice Ossent : pratiquement 50 % des pharmacies ont un CA compris entre 800 000 euros et 1,6 million d’euros. Autre point remarquable : 23 % des officines ont un CA inférieur à 1 million d’euros et 12 % présentent un CA supérieur à 2,4 millions d’euros, seuil pour l’embauche d’un deuxième adjoint.
• Taux de marge : peu de disparités géographiques
Quand on observe le taux de marge par zone géographique, on constate qu’il est à peu près identique partout. Le « pire », les pharmacies de banlieue (26,8 %) et le « meilleur », les officines de centres commerciaux (28,2 %). À noter également que 19 % des officines ont un taux de marge inférieur ou égal à 26 % et 15 % ont un taux supérieur à 29 %.
• Salaires et charges : un poste prépondérant
Le poste « salaires et charges » représente à lui seul 58 % de l’ensemble des charges de l’officine. La part des impôts et des taxes s’élève, pour sa part, à 5 %.
• Génériques : un marché de 3,6 milliards d’euros
Le Répertoire concerne désormais 35 % des médicaments vendus en France (en unités), avec 25 % de génériques et 10 % de princeps. Plus 600 millions d’unités de spécialités génériques sont aujourd’hui dispensées dans l’Hexagone. En chiffre d’affaires, en revanche, les courbes tendent à se rapprocher, les groupes arrivant sur le marché comportant des produits plus chers que précédemment. « Cela signifie que, avec nos partenaires de l’assurance-maladie, nous allons de nouveau devoir demander à nos confrères de produire un effort pour faire accepter à la population les nouveaux génériques », indique Philippe Besset. Quoi qu’il en soit, le marché peut compter sur l’arrivée à échéance de brevet de block busters dans les mois et les années à venir. À commencer par le clopidogrel dont les pouvoirs publics n’attendent pas moins de 200 millions d’euros d’économies en 2010.
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