Éteindre l’incendie

Il y a le feu à la Maison Pharmacie. Baisses de prix, marges en berne, faillites (une officine ferme tous les deux jours)… Certes, toutes les pharmacies ne sont pas logées à la même enseigne, et certaines s’en tirent même plutôt bien. Mais beaucoup de titulaires se posent actuellement la question. Dois-je continuer, ou n’est-il pas temps de vendre avant qu’il ne soit trop tard ? Car de plus en plus d’affaires ne trouvent déjà plus de repreneurs.

La réponse dépend bien sûr de la situation locale et elle ne peut être envisagée qu’au cas par cas. Mais, d’une manière générale, si la conjoncture actuelle ne semble guère favorable, les perspectives à moyen terme inclinent à un certain optimisme. On assiste en fait à la fin d’un modèle et à l’émergence d’un nouveau.

Et cette phase de transition, qui bouleverse les habitudes, est difficile à vivre. La déconnexion entre le revenu et le chiffre d’affaires sur le médicament est inéluctable, tant les pressions sur les prix et les prescriptions sont une donnée pérenne du système de santé.
Demain, en France comme ailleurs, le revenu sera pluriel : une marge sur les produits et des honoraires sur l’acte pharmaceutique et sur différents services. En attendant que le nouveau système se mette en place, des mesures d’urgence pour sauver les pharmacies les plus en difficulté devront être prises.

La mutation en cours était au cœur de la 16e Journée de l’économie de l’officine, organisée par « le Quotidien ». La synthèse des travaux de cette journée - bilan économique avec ses différents paramètres, marchés, valeurs des fonds, statuts juridiques, communication, développement du numérique - réunie dans ce dossier, devrait permettre de nourrir votre réflexion avant toute prise de décision.