Un peu de physiopathologie

Par

Céline Longeard -

Publié le 15/11/2018

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Les diverses origines de l’asthénie :

L’asthénie fonctionnelle est liée aux perturbations du mode de vie. Elle peut être réactionnelle ou physiologique :

- Manque de sommeil (décalages horaires répétés, enfants en bas âge…) ;

- Travail inadapté (surmenage ou épuisement professionnel…) ;

- Problèmes familiaux, sociaux ;

- Exercices physiques intenses ou à l’inverse sédentarité, accouchement récent, malnutrition ;

- Convalescence suite à une maladie, grossesse (asthénie physiologique).

L’asthénie psychique se manifeste quant à elle par une “difficulté à commencer la journée”, une “envie de rien”. Elle s’accompagne de troubles du sommeil, d’une altération de l’état physique et psychique, d’une diminution de l’appétit. Elle est due le plus souvent à une dépression (et peut en être le premier signe), un trouble anxieux, des troubles du comportement alimentaire…

L’asthénie peut trouver son origine dans diverses maladies (asthénie organique) :

- Anémie par carence en fer ;

- Maladie infectieuse : grippe, mononucléose, hépatite, pyélonéphrite… ;

- Maladie endocrinienne : diabète, hypothyroïdie… ;

- Pathologie neurologique ;

- Maladie auto-immune ;

- Cancer ;

- Insuffisance cardiaque, respiratoire, rénale…

L’asthénie peut être liée à une prise de médicaments iatrogènes : antihistaminiques, antihypertenseurs centraux, bêta-bloquants, psychotropes, diurétiques, antalgiques… Attention aussi aux autres substances toxiques : tabac, alcool, caféine, cocaïne mais aussi intoxication au plomb, monoxyde de carbone… Les médicaments peuvent aussi entraîner une pathologie à l’origine d’une fatigue (anémie iatrogène, hépatite iatrogène…)

Les conséquences du manque de sommeil :

Le manque de sommeil sur le court terme peut provoquer une moindre capacité à percevoir l’environnement, un ralentissement du temps de réaction motrice, des difficultés de concentration, de la somnolence diurne, des troubles de l’humeur, des troubles de la mémoire…

À long terme, le manque de sommeil peut engendrer une perte d’attention, de motivation, une fatigabilité émotionnelle, un risque de dépression, des inflammations, une diminution des défenses immunitaires, des perturbations du métabolisme, des douleurs, de l’hypertension artérielle…

Si l’insomnie (que ce soit des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes, un réveil précoce, une sensation de sommeil non récupérateur) se produit au moins 3 fois par semaine depuis au moins un mois, elle entraîne fatigue, troubles de l’attention et de la concentration, irritabilité.