AUJOURD’HUI, mes fonctions de présidente de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale m’honorent, mais ne me font pas oublier les 23 années d’exercice en officine que j’ai connues.
Notre métier est l’un des plus beaux qui soit : nous sommes des acteurs incontournables du système de soins et notre cœur de métier est essentiellement tourné vers l’humain. Nous sommes l’un des premiers interlocuteurs consulté par les patients : besoin d’un avis, d’un soutien, d’un traitement, ou simplement d’une écoute, c’est environ 4,5 millions de personnes qui, tous les jours, poussent les portes de nos officines et nous nous efforçons toujours d’y répondre au mieux.
Ceci dit, notre métier est en pleine mutation : les difficultés économiques cumulées aux difficultés conjoncturelles rendent l’avenir incertain selon quelques-uns. Or, en tant que militante ardente du développement de la coopération interprofessionnelle, je me suis réjouie de la signature de la dernière convention.
L’officine est à un tournant important pour elle. Les missions du pharmacien évoluent et, avec elle, le mode de rémunération. Nous allons de plus en plus vers une coopération interprofessionnelle renforcée. L’actualité récente nous montre son rôle de première ligne, et nous rappelle à notre devoir de faire remonter les informations en matière de pharmacovigilance. Le pharmacien doit jouer un vrai rôle de santé publique, c’est un professionnel de santé qualifié, proche des patients, et qui est donc en mesure d’assurer le suivi de certaines pathologies chroniques, de délivrer des messages de prévention et d’accompagner les patients au quotidien. La nouvelle convention va dans le sens d’une valorisation des missions réalisées par les pharmaciens et va permettre la refonte progressive du modèle économique. Elle doit être aujourd’hui concrétisée par l’avenant conventionnel en cours de négociation.
Je suis confiante quant à l’avenir et je connais la capacité d’adaptation du pharmacien : que ce soit le générique ou le dossier pharmaceutique, notre profession a toujours su montrer sa volonté d’accompagner le patient en toutes circonstances et je ne doute pas que chacun d’entre vous aura à cœur de perpétuer cette tradition et de se montrer à la hauteur des exigences morales de notre diplôme.
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