Les négociations sont prévues pour durer environ 6 semaines. Sept séances de discussions sont programmées entre le 22 février et le 5 avril, à raison d’une par semaine.
Pas question donc pour les syndicats et l’assurance-maladie de se perdre en digression. Dès la première rencontre, les partenaires conventionnels sont entrés dans le vif du sujet. L’un des premiers thèmes abordés est bien sûr la poursuite de l’évolution de la rémunération. Le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel, estime que, « la profession, trop exposée aux effets de la baisse des prix des produits de santé, doit voir la structure de sa rémunération évoluer afin de protéger l’économie officinale ».
Les syndicats d’officinaux défendent ce principe depuis longtemps. Afin de « compenser l’impact des baisses de prix, de faire face aux charges qui augmentent, d’améliorer la croissance des officines et de favoriser le maintien et le développement de la qualité de la prise en charge des patients », la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) souhaite ainsi la création d’honoraires de 2 euros par ordonnance, en moyenne, qui viendraient compléter l’honoraire à la boîte d’un euro. Elle propose la création d’honoraires permettant un minimum de perception par ordonnance, l’introduction d’une rémunération pour les complexités de certaines dispensations (âge, types de médicaments, ALD), la revalorisation de l’honoraire pour ordonnance complexe et la rémunération des interventions pharmaceutiques ou de la préparation des doses à administrer.
Rémunération à l'ordonnance
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) plaide également pour une rémunération à l’ordonnance avec un minimum de perception, associé à d’autres systèmes. Plus largement, le syndicat se dit favorable à la poursuite de la diversification du mode de rémunération avec notamment une indemnisation de nouvelles missions pour le suivi et l’accompagnement du patient, en particulier des personnes âgées. Le statut de pharmacien correspondant, choisi par le malade, pourrait aussi être rémunéré. « Une rémunération annuelle pourrait être accordée à l’officinal pour réaliser des bilans de médication, lutter contre l’iatrogénie, et accompagner les patients », explique Gilles Bonnefond.
De son côté, Nicolas Revel se montre favorable à une meilleure reconnaissance du rôle de professionnel de santé des pharmaciens. Dans ce cadre, il n’aurait rien contre confier de nouvelles missions d’accompagnement aux officinaux dans le prolongement des entretiens asthme et AVK. Mais le président de la FSPF, Philippe Gaertner, prévient, « il faut que l’officine soit en capacité de remplir ces missions et il n’est pas question qu’elle le fasse à euro constant ». Les négociations ne font que commencer. Syndicats et assurance-maladie ont encore un mois pour se mettre d’accord.
*« Le Quotidien » organise un débat sur les enjeux de la nouvelle convention le samedi 11 mars à 14 heures, avec Philippe Gaertner (FSPF) et Gilles Bonnefond (USPO).
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