Exceptionnelle, la 21e édition de la Journée de l'économie de l'officine, organisée par « le Quotidien du pharmacien », l'a été à plus d'un titre. Le contexte, d'abord, avec des participants masqués mais heureux de pouvoir se retrouver à l'occasion d'une des rares réunions de la profession maintenues, entre confinement et couvre-feu. La situation sanitaire inédite, ensuite, qui a fortement impacté l'économie. Sur ce point, l'analyse des experts et celle des syndicats se rejoignent : la pharmacie a, dans son ensemble, plutôt bien résisté. Même si, comme l'a fort justement fait remarquer Philippe Becker, de Fiducial, « une moyenne, c'est toujours un mensonge ». Elle cache en effet de fortes disparités d'une officine à l'autre, les petites structures, notamment, étant de plus en plus fragilisées dans un modèle économique qui se transforme.
Mais si les pharmacies ont globalement fait preuve d'une forte capacité de résistance au cours de ces derniers mois, l'année prochaine s'annonce plus difficile. Les négociations conventionnelles avec l'assurance-maladie en 2021, année d'élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS), risquent d'être délicates.
Le thème central de la Journée de l'économie, « comment rebondir ? », a donné lieu à de multiples idées et propositions émanant aussi bien des laboratoires, de la répartition pharmaceutique que des pharmaciens eux-mêmes, à travers les voix de leurs syndicats et de leurs groupements. Capacité de résistance, disions-nous, mais aussi donc d'innovation. La pharmacie d'officine montre ainsi sa faculté à s'adapter face à une situation inédite et à se réinventer sans cesse, au service de la population.