Marché de l'automédication

Premiers résultats d'un nouveau rayon

Publié le 29/06/2009

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Des données précises sur l'impact du libre accès en terme de vente seront communiquées après l'été. Mais les premiers constats montrent déjà une progression encourageante des achats sur les médicaments conseil. Plus qu'au passage en libre accès, c'est au déremboursement des veinotoniques qu'il ôconvient plutôt d’attribuer ce phénomène.

L'année en cours ne s'annonce pas si mal pour le marché de l'automédication
Crédit photo : S. TOUBON

EN PLACE DEPUIS un an, le libre accès a t-il boosté les ventes de médicaments conseil ? Il est encore un peu tôt pour répondre précisément à cette question. Un premier bilan doit être établi à la rentrée par les industriels du secteur. Quelques tendances se dégagent néanmoins. Sans être excellente, l'année 2008 n'a pas été mauvaise pour le marché de l'automédication. Selon IMS Health, les ventes de médicaments achetés hors prescription ont évolué de 2,5 % environ, en volume (427 millions d'unités vendues au total), comme en valeur (2 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Cette croissance est largement soutenue par les produits non vignetés, qui représentent deux ventes sur trois en conseil (292 millions d'unités en 2008). Pour cette catégorie, l'an dernier, la croissance est de 3,5 % en volume et de 4 % en valeur. C'est un peu moins bien que sur la période précédente, mais pas si mal pour un rayon en léthargie chronique depuis de nombreuses années.

L’effet veinotonique.

L'élément moteur de cette progression est bien moins le libre accès que le déremboursement des veinotoniques, intervenu en janvier 2008. Sans ce solide appui, le segment du médicament non remboursable serait en recul de 0,5 % en volume. Aussi, parmi les dix lancements de 2008 les plus réussis, on ne compte pas moins de 4 veinotoniques, dont deux figurant en tête de palmarès (Daflon et Ginkor Fort en boîte de 60 unités). Quatre autres best sellers lancés en 2008 sont issus des rangs du libre accès (Nurofen 400 mg, Biafineact, Spedifen 400 mg, Imodiumcaps). Preuve que le rayon et les démarches de communication qui l'entourent ont une dynamique qui leur est propre. Pour autant, l'élan du passage devant le comptoir ne profite pas à toutes les références concernées. Au total, l'an dernier, l'écart moyen d'évolution entre les pharmacies passées en libre accès et celles qui n'y sont pas est estimé entre 10 et 20 %. L'année en cours ne s'annonce pas si mal pour le marché de l'automédication. Les achats des officinaux traduisent une certaine confiance pour les médicaments conseil. Selon le GERS, entre mai 2008 et avril 2009, les volumes correspondants progressent de 6,3 %, contre -1,3 % pour les médicaments de prescription remboursables. L'embellie toute relative demande donc confirmation dans les mois à venir.

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