Se former, s’informer :
ERWAN BRAUD : « Se former et s’informer sont des prérequis importants, mais le complément alimentaire fait surtout appel à nos connaissances fondamentales en galénique, en herboristerie et en pharmacognosie. Ces connaissances nous évitent d’accorder trop facilement une crédibilité à un produit mentionnant une allégation exagérée. »
ISABELLE HOUIS : « Je m’enrichis des connaissances des autres, lors des réunions organisées par les laboratoires. Quand on veut vendre du complément alimentaire, il faut faire des formations, avoir envie d’aller au fond des choses. »
ALAIN PESTALOZZI : « Une formation de type DU (diplôme universitaire) est importante. Mais il ne faut pas se limiter à cela. Pour ma part, je lis beaucoup, des livres et des articles, que j’assaisonne de newsletters pour l’actualité dynamique. Pour la motivation, rien de tel qu’une journée de formation ou un congrès. C’est un investissement en temps important, mais c’est passionnant. »
Satisfaire et protéger le client :
ERWAN BRAUD : « Il y a désormais beaucoup moins de réactions de rejet vis-à-vis du complément alimentaire, en comparaison à la situation qui pouvait exister il y a quelques années. Aujourd’hui, on constate plutôt l’inverse, à savoir une demande en phytothérapie ou en complément alimentaire au détriment de l’allothérapie. »
ISABELLE HOUIS : « Je ne veux pas être un véhicule du rêve vendu par certains laboratoires. Ce serait préjudiciable pour le client mais également pour notre profession. Le conseil et l’accompagnement du client sont donc indispensables. Au sein de l’équipe, nous expliquons à nos clients la composition, l’objectif du complément alimentaire mais surtout, nous apportons les conseils associés, en matière d’hygiène alimentaire par exemple. En nutrithérapie, j’essaie d’instituer un dialogue avec le client, au cours d’un entretien à l’écart du comptoir, voire dans mon bureau. Je travaille sur l’étiologie, j’essaie de savoir pourquoi un client a développé tel ou tel trouble. Je l’invite à revenir quelques jours après, pour revoir la posologie. »
ALAIN PESTALOZZI : « Il ne faut pas hésiter à expliquer, à se détacher de l’allégation prometteuse indiquée sur le conditionnement. Je suis conscient qu’un client projette beaucoup d’espoir sur un produit. Mais je suis surtout là pour lui éviter des désillusions. Pour prendre le temps et conseiller le mieux possible mes clients, je leur fais répondre à une enquête alimentaire puis je leur propose un rendez-vous. L’objectif étant de faire un conseil nutritionnel adapté et personnalisé. En nutrithérapie, une démarche globale autour du client est nécessaire. Se limiter à la simple vente d’un complément alimentaire, ce n’est pas de la nutrithérapie. »
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