L'essor des maladies chroniques, la hausse du niveau de vie, les innovations médicales et le vieillissement démographique sont les grands facteurs d'inflation des dépenses de soins, et les causes du déficit budgétaire chronique de l'assurance maladie. La fréquence et l'impact des maladies chroniques, préjudiciables au bien-être de la population, pourraient être réduits par la conduite de politiques de prévention réfléchies. Aujourd'hui, les consommateurs sont de plus en plus conscients qu'ils doivent prendre en charge leur santé et faire attention aux perturbations de leur métabolisme.
Face à l'augmentation de la consommation des compléments alimentaires et de leur prescription par des professionnels de santé, le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet) est convaincu de leur intérêt dans la santé de chacun. L'objectif d'une étude menée par la société Asterés est de montrer, à une grande échelle, que les compléments alimentaires sont des leviers de prévention dans notre système de santé et des sources potentielles d'économie. Leur efficacité et leur intérêt ont été évalués dans le cadre de trois pathologies : le ralentissement de la progression de l'ostéoporose, la réduction du taux de cholestérol et de l'aggravation de la DMLA.
Des économies chiffrées
La supplémentation en calcium et vitamine D3 des 3,5 millions de Français ostéoporotiques permettrait d'éviter près de 60 000 fractures. L'économie engendrée par la Sécurité sociale serait de l'ordre de 510 millions d'euros, soit 146 euros par an et par personne. Près d'un Français sur cinq serait atteint d'hypercholestérolémie. En réduisant le taux de cholestérol, les phytostérols, la levure de riz rouge et les oméga 3 permettraient d'éviter près de 54 000 hospitalisations et/ou complications par an pour cause d'indicent cardiovasculaire. Ce qui représente une économie de 541 millions d'euros soit 154 euros par an et par personne. Il a été démontré qu'une supplémentation en antioxydants (lutéine et zéaxanthine) et de zinc à haute dose réduit le risque d'aggravation de la DMLA de 25 % sur cinq ans versus placebo. Jusqu'à présent, la maladie représentait un coût annuel de 650 millions d'euros. En intégrant la diminution possible du coût des traitements, il resterait néanmoins un coût résiduel de 450 millions d'euros pour lequel les compléments alimentaires peuvent s'avérer d'une certaine aide.
Ces résultats sont convaincants et cette étude économique est aussi le moyen pour le syndicat d'engager la profession dans un axe stratégique à long terme et de gagner en légitimité auprès des pouvoirs publics. Par ailleurs, le syndicat va travailler à revoir l'appellation des compléments alimentaires qui pourrait devenir des « produits de santé naturelle », tout en poursuivant ses efforts sur les exigences réglementaires et la formation des professionnels de santé.
D'après une conférence de presse du Synadiet (syndicat national des compléments alimentaires).
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