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UNE DES PRINCIPALES particularités de l’hiver est la baisse de luminosité, nécessitant un recours accru à l’éclairage artificiel. Une alimentation électrique suffisante doit être prévue pour pallier le manque de lumière naturelle, de la vitrine aux comptoirs. Les LED offrent une solution intéressante, avec un éclairage de plus en plus performant pour une consommation moindre. « Il est important d’avoir une vitrine lumineuse ; la couleur et la lumière attirent le regard du client. Des éléments lumineux peuvent être utilisés pour renforcer la luminosité de la vitrine, surtout au moment de Noël », indique Vanessa Pezzotta, consultante formatrice Praxipharm. À l’intérieur de la pharmacie, un manque d’éclairage risque de rendre inefficace le merchandising et d’entraver le travail de l’équipe.
Température : ni trop, ni trop peu.
En hiver, on passe du froid au chaud, du chaud au froid. La température ambiante de l’officine ne doit pas être trop élevée afin de ne pas incommoder le patient. L’autre contrainte concerne la conservation des médicaments. À l’inverse, une température ambiante trop basse est mal perçue et ne crée pas des conditions de travail optimales. On peut considérer qu’une température correcte est comprise entre 20 et 21 °C.
Une climatisation réversible (été/hiver) peut compléter le chauffage central. « Le mieux est de prévoir ce complément lors des travaux d’agencement afin de ne pas dénaturer l’agencement initial, et de placer les sources de chaleur aux endroits les plus pertinents », précise Bernard Deniel, directeur de Media6 Pharmacie.
Au gré du temps.
« La saisonnalité permet de donner un rythme à la communication. En fonction des saisons, le pharmacien définit les thématiques qu’il souhaite mettre en avant et établit un planning décrivant les animations et le support merchandising associés. Ce plan de communication doit être présenté à l’ensemble de l’équipe », rappelle Vanessa Pezzotta qui souligne l’importance d’anticiper les actions de communication. Mais l’anticipation ne suffit pas ; le pharmacien doit aussi faire preuve de réactivité pour adapter sa communication à la réalité. « Il ne faut pas hésiter à modifier le planning si la thématique initialement prévue n’est pas appropriée à la météo et ne répond pas aux besoins. Par exemple, une vitrine et une animation sur les problèmes cutanés liés au froid (sécheresse, gerçures) n’aura pas d’impact si les températures sont douces », poursuit la consultante Praxipharm.
Les thématiques d’hiver.
Pour Christine Caminade, formatrice et consultante (Christine Caminade Conseil), une règle est essentielle pour réussir sa communication : USP (unic selling proposition). Comprenez « un message par vitrine ». En hiver, les thèmes les plus fréquemment traités sont le froid, la grippe, la gastro ou la fatigue. Comment se différencier dans ces conditions ? « Le pharmacien peut s’affranchir des PLV et jouer la carte de l’originalité et du « local », en mettant en scène des éléments chinés au brocanteur du coin par exemple », note Christine Caminade qui insiste sur la nécessité d’une cohérence entre la promesse de la vitrine et l’offre présentée dans l’officine. « Pour varier les thématiques, on peut aussi s’appuyer sur l’actualité en exposant les services du pharmacien en rapport avec les journées mondiales de mobilisation contre certaines pathologies, où en relayant l’actualité locale, notamment les événements sportifs », ajoute Vanessa Pezzotta.
Noël, un événement particulier au cœur de l’hiver.
Les fêtes de fin d’année constituent une spécificité de la saison hivernale. Pour cet événement, une vitrine purement décorative peut exceptionnellement être proposée, sans exagération. « La fin d’année est source d’inspiration ; il ne faut pas hésiter à être curieux, à regarder ce qui se fait dans les autres commerces », explique Vanessa Pezzotta, ajoutant qu’en 2014 la tendance est à la couleur cuivrée.
Et parce que Noël rime avec offrir, la vitrine peut inviter le client à découvrir les idées cadeaux que lui propose son pharmacien. « Le premier message est de souhaiter de bonnes fêtes à sa clientèle. Le second message est de se positionner comme fournisseur d’idées cadeaux », précise Vanessa Pezzotta. Autotensiomètres, tisanes, huiles essentielles, cosmétiques, les idées ne manquent pas ; il reste à les exposer et les valoriser. « Si le pharmacien propose des tisanes originales, il peut associer à son offre une animation de type dégustation, à visée thérapeutique bien entendu. L’objectif n’est pas de transformer la pharmacie en salon de thé mais d’engager la discussion et de déclencher l’achat par la promotion de l’offre », prévient Christine Caminade.
Des détails qui font la différence.
C’est finalement tout un ensemble d’éléments qui montrent que la pharmacie est passée en mode hiver. Certaines pharmacies optent par exemple pour le port d’une tenue vestimentaire différente, ou simplement d’un badge spécial au moment des fêtes de fin d’années.
Avec les nouvelles missions, l’espace officinale ne se limite plus au seul front-office. « À l’occasion d’un essayage pour une orthèse ou d’un entretien pharmaceutique, le patient est amené à retirer son manteau. Il est indispensable de prévoir un porte manteau dans l’espace de confidentialité ou la cabine orthopédie. C’est une marque de politesse envers le patient et ce détail montre toute l’attention qu’on lui porte », souligne Christine Caminade.
Un Noël high-tech.
Le début de l’année est synonyme de nouveauté. Et pourquoi ne pas en profiter pour tenter de nouvelles expériences technologiques ? Pour Michel Gicquel, pharmacien breton et pionnier en communication digitale, l’année 2015 s’annonce sous le signe du numérique : « La tablette numérique est un outil d’information ou de promotion, au choix, selon le pharmacien. Dans tous les cas, elle permet de capter l’attention des patients, et de renforcer la relation entre eux et l’équipe officinale ». Installée en front-office comme borne interactive ou utilisée dans l’espace de confidentialité comme outil d’éducation thérapeutique, la tablette numérique introduit à l’officine la notion de santé connectée. Et avec elle, c’est tout un attirail d’objets connectés, tels que les thermomètres ou les bracelets intelligents (mesure du poids, de la taille, de l’IMC…) que le pharmacien a toute légitimité aujourd’hui à proposer pour privilégier le bien-être des patients.
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Questions de température
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Sommaire du dossier
Pierre G., 24 mois, 11 kg
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Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
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