Régurgitations.
Lors du RGO, le sphincter inférieur de l’œsophage se relâche transitoirement en dehors des repas. Plusieurs facteurs ont une influence sur les régurgitations du nourrisson, notamment :
- Le sphincter inférieur de l’œsophage est encore immature et n’atteindra sa taille optimale qu’au bout de quelques mois de vie ;
- L’angle d’implantation de l’œsophage dans l’estomac (angle de His) est encore peu marqué alors qu’il permet, en augmentant la pression dans la cavité fundique, de renforcer la continence du sphincter ;
- La vidange gastrique est retardée.
Plusieurs signes permettent de supposer que des régurgitations sont physiologiques : elles sont émises en petites quantités et sans effort après le repas, elles ne surviennent pas pendant le sommeil, elles n’interagissent pas avec la croissance staturopondérale, aucun signe d’atteinte fonctionnelle n’est associé…
Le RGO peut devenir pathologique lorsque les régurgitations surviennent souvent et n’importe quand. Il peut se compliquer en œsophagite, endobrachyœsophage (présence d’une muqueuse de type glandulaire au niveau du bas œsophage) ou, s’il se prolonge, amener à une stagnation pondérale, une anémie
…
Constipation.
Les selles du nourrisson allaité sont souvent liquides ou très molles, elles sont présentes au début de la vie après chaque tétée puis elles ralentissent au fil du temps, jusqu’à parfois seulement une selle tous les 3 à 4 jours, voire plus. Les selles du nourrisson nourri au lait artificiel sont plus compactes et plus fréquentes.
Coliques.
Les coliques atteignent leur paroxysme vers 6-8 semaines et s’atténuent jusqu’à disparaître vers 3-4 mois. Différentes causes à ces pleurs sont évoquées : l’immaturité du tube digestif (activité de la lactase incomplète, responsable de ballonnements et gaz notamment), des tétées trop courtes ou trop goulues, la prise de boissons excitantes ou gazeuses par la mère qui allaite, la relation parent-enfant (négativisme de la mère, stress, signes dépressifs pendant la grossesse), une intolérance au lactose, une allergie aux protéines de lait de vache… Le tabagisme passif semble également être un facteur de risque.
Diarrhées.
L’origine des diarrhées est virale dans 70 à 80 % des cas (principalement rotavirus). Le risque principal est la déshydratation (perte d’eau et d’électrolytes) qui peut être très rapide et très grave chez le nourrisson. Les signes de déshydratation sont nombreux : yeux cernés, soif, creusement de la fontanelle, perte de poids, urines rares, persistance du pli cutané…
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