Régurgitations.
Est-ce que ce sont bien des régurgitations ?
Les régurgitations surviennent sans effort, directement après le repas, en petites quantités (quelques millilitres), et peuvent accompagner un rot.
Quels sont les signes évocateurs d’un RGO pathologique ou de complications ?
Divers signes doivent évoquer un RGO pathologique ou ses complications : si les régurgitations s’accompagnent de pleurs, d’irritabilité, de refus du biberon, de ralentissement de la courbe (stagnation pondérale ou perte de poids), de signes extra-digestifs, de troubles du sommeil, de rejet de sang, de toux chronique en particulier nocturne, d’intrication et aggravation d’un asthme, de pneumopathies récurrentes d’inhalation, ou d’impression que l’enfant a mal… À savoir aussi : exceptionnellement, le RGO peut être révélé par un malaise.
On orientera aussi chez le médecin un nourrisson dont les symptômes s’aggravent ou persistent malgré un respect des mesures hygiénodiététiques préconisées.
Avoir en tête que les régurgitations sont parfois les premières manifestations d’un RGO pathologique.
Comment améliorer les régurgitations ?
- Fractionner les repas : mieux vaut plusieurs petits repas rapprochés que des gros repas espacés ;
- Attention à la suralimentation qui entretient les régurgitations ; Épaissir les biberons ; Éviter les jus de fruits ;
- Donner la tétée ou le biberon dans le calme, sans interruption intempestive, puis laisser faire le rot et garder le bébé en position semi-verticale pendant au moins 20 minutes en évitant qu’il bouge trop. Éviter la voiture dans l’heure qui suit ;
- Desserrer les vêtements et la couche ;
- Éviter le tabagisme passif ;
- Lorsqu’il dort, surélever la tête n’a pas d’efficacité démontrée dans les régurgitations simples du nourrisson ;
- Rassurer les parents et leur donner des repères : les régurgitations simples du nourrisson diminuent vers l’âge de 6 mois avec le début de l’alimentation solide et disparaissent vers 12 à 18 mois, avec l’acquisition de la marche.
Constipation.
Une consultation s’impose dans certains cas, notamment chez le jeune nourrisson, ou encore si la constipation dure depuis longtemps, s’il y a du sang dans les selles… Lorsqu’il est plus âgé, on peut conseiller d’augmenter les apports en eau et donner des jus de fruit naturels sans sucre ajouté (jus de pomme ou de pruneau, riches en sorbitol qui ramollit les selles en attirant l’eau). Éviter le riz, les bananes, les carottes.
Conseiller aux parents de replier les jambes du nourrisson sur son ventre pour l’aider à évacuer les gaz et les selles.
Coliques.
Le terme « coliques » tel qu’employé par les parents ne correspond pas toujours à la définition réelle des coliques. Il inclut souvent des pleurs moins fréquents associés à un inconfort digestif, des gaz… D’abord, il est important de faire éliminer une autre cause chez un médecin. Puis rassurer les parents : les coliques ne durent qu’un temps. Les parents peuvent masser le ventre du bébé de façon circulaire, dans le sens des aiguilles d’une montre.
Diarrhée.
Une consultation s’impose chez les nourrissons de moins de 1 an, chez les nourrissons dont la diarrhée dure ou s’accompagne de fièvre, ou encore chez le nourrisson dont les selles sont glairosanglantes. Conseiller tout de même avant même la consultation une solution de réhydratation pour commencer le plus rapidement possible.
Chez les nourrissons qui mangent diversifié, conseiller d’éviter les légumes verts, le jus d’orange… Privilégier riz, carottes, pommes crues, bananes, compotes pommes-coings, yaourts…
Chez le bébé allaité, l’allaitement est généralement maintenu, associé à la solution de réhydratation.
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