Pour mémoire, une femme dispose d’un nombre limité de follicules ovariens. Pendant sa vie génitale, de la puberté à la ménopause, elle présente des cycles ovulatoires au cours desquels la fécondation est possible. Chacun de ces cycles voit se succéder deux phases séparées par l’ovulation :
- Au cours de la phase folliculaire, préparant à l’ovulation, l’hormone folliculo-stimulante (FSH) d’origine hypophysaire, stimule les follicules ovariens pour qu’ils produisent un ovule mature. La FSH favorise également la sécrétion par les follicules des œstrogènes qui agissent sur l’épaississement de la muqueuse utérine et la consistance de la glaire cervicale.
- L’ovulation est provoquée par une augmentation du taux d’hormone lutéinisante (pic de LH), d’origine hypophysaire, sous l’action des œstrogènes. Elle entraîne la rupture du follicule et la libération de l’ovule mature.
- La phase lutéale est la phase située entre l’ovulation et l’apparition des règles : après l’ovulation, le follicule transformé en corps jaune produit de la progestérone qui contribue à renforcer la muqueuse utérine en vue de la nidation. Si l’ovule n’est pas fécondé, le corps jaune s'atrophie et le taux de progestérone diminue brutalement dans un contexte de faible production d'œstrogènes. La couche superficielle de la muqueuse utérine est alors éliminée : ces « règles » signent le début du cycle suivant.
Les cycles se succèdent jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de follicules ovariens et donc plus d'ovulations. Lors de l’entrée en pré-ménopause, la production de progestérone s’arrête, puis celle d'œstrogènes. Le déficit estrogénique plus ou moins rapide induit, avec une fréquence et une intensité clinique variables, la survenue de troubles dits « climatériques » (un « climatère » désignait jadis une étape critique dans un processus) : bouffées de chaleur, accès de sudation intense, prise de poids, troubles trophiques vaginaux avec notamment sécheresse muqueuse, troubles urinaires, troubles de l'humeur avec irritabilité, troubles du sommeil avec insomnie. Il est aussi responsable d'une déminéralisation osseuse qui favorise l'ostéoporose et s’associe à un risque accru de maladie cardiovasculaire.
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