Il est fréquent qu’un sujet âgé cumule plusieurs maladies chroniques (souvent cardiovasculaire, métabolique et oncologique) et, même si le vieillissement n’est pas à l’origine de pathologies différentes de celles susceptibles d’être observées chez un sujet plus jeune, leur présentation clinique est alors souvent plus sévère. Une décompensation systémique peut survenir brutalement car, à compter de 75 à 80 ans, l’efficience des organes vitaux se réduit rapidement avec les années.
Face à ce constat, l’usage des médicaments chez le sujet âgé fait lui-même problème. Le senior est en effet généralement exclu des essais cliniques : les caractéristiques cinétiques ou pharmacologiques décrites correspondent aux observations faites sur des sujets jeunes, différents au plan physiologique, et les posologies préconisées sont rarement adaptées. De plus, la iatrogénie associée à l’âge reste insuffisamment notifiée en pharmacovigilance, par négligence ou, simplement, eu égard à sa fréquence. Peu de données étayent, chez un octogénaire, le rapport bénéfice/risque de la prescription.
De ce fait, et même si cela s’avère difficile, il faut privilégier une prise en charge thérapeutique globale du patient plutôt qu’une approche cumulative de traitements faisant systématiquement coïncider un symptôme avec un médicament.
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