Les questions à l’officine

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Publié le 23/03/2015

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Je crois que ma fille est allergique aux arachides. J’ai entendu parler qu’il y avait un risque de choc anaphylactique. Quels en sont les symptômes ?

Il peut être difficile de différencier une « simple » réaction allergique d’un choc anaphylactique à son début. Les premiers symptômes surviennent souvent brutalement dans les minutes ou l’heure qui suit le contact avec l’allergène. Dans ce cas l’ingestion d’une cacahuète ou d’un produit préparé en renfermant. On peut observer d’abord des démangeaisons suivies de l’apparition de taches rouge sur le corps, puis des œdèmes, autrement dit des gonflements, au niveau du visage (paupières, lèvres), à l’intérieur de la cavité buccale (gênant la déglutition, voire même la respiration avec un risque d’asphyxie). Il peut s’y ajouter des sueurs profuses, un écoulement nasal, une toux sèche, des spasmes des bronches, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, vertiges. Le signe le plus caractéristique d’un choc anaphylactique est représenté par un effondrement de la pression artérielle associé à une accélération du rythme cardiaque. Il faut encore savoir que le choc anaphylactique est exceptionnel dans la première enfance et voit sa fréquence augmenter avec l’âge. Enfin, la première chose à faire, devant une suspicion d’allergie aux arachides, est de consulter un allergologue afin de confirmer ou non celle-ci et de prendre les mesures qui s’impose.

Que peut-on faire quand on est allergique aux abeilles ?

L’allergie aux hyménoptères (abeilles, guêpes, bourdons, frelons) représente l’une des principales causes d’allergie sévères entraînant plusieurs décès chaque année. Elle est heureusement relativement rare, affectant environ 3 % des adultes et 0,5 des enfants.

En cas d’allergie, la réaction locale, généralement immédiate (mais elle peut être retardée : entre une demi-heure et plus d’une journée), est importante, pouvant être supérieure à 10 cm. Dans les cas graves, on peut observer des signes généraux : oppression thoracique, douleurs abdominales, nausées, diarrhées, vertiges, difficultés à avaler et/ou à respirer, hypotension, perte de connaissance. Le traitement consiste en la prise d’un antihistaminique par voie orale et d’un corticoïde ; si les choses ne s’améliorent pas rapidement (il est alors nécessaire de contacter un médecin ou d’appeler un service d’urgence, pompier ou le SAMU Centre 15). Peuvent également être utilisés un spray de bronchodilatateur en cas de difficulté à respirer et surtout une injection immédiate d’adrénaline présentée sous forme de stylo auto-injecteur, en attendant l’arrivée des secours.

Après une première réaction générale sévère, il faut envisager la réalisation d’une désensibilisation spécifique aux venins d’hyménoptères. Il est fortement recommandé de mettre en œuvre des mesures préventives de bon sens : ne pas stationner près de ruches ou d’essaims, limiter l’usage de parfums en été, ne pas marcher pieds nus, éviter de porter des vêtements de couleurs vives, ne pas rester au soleil le corps mouillé ou recouvert d’huile solaire…

Mon médecin m’a parlé de désensibilisation. Est-ce efficace et combien de temps cela prend-il ?

Il s’agit en effet d’une technique très efficace, mais qui demande, tout à la fois, de déterminer précisément l’allergène en cause, de la patience et un bon accompagnement.

L’objectif est de développer un état de tolérance immunitaire à l’allergène responsable… tout en sachant qu’il peut y en avoir plusieurs, ce qui peut compliquer les choses.

Cette méthode s’applique au traitement des affections allergiques respiratoires, qu’il s’agisse des rhinoconjonctivites, des asthmes saisonniers ou perannuels. La commercialisation de produits administrés par voie sublinguale a grandement facilité la désensibilisation aux graminées, extrêmement fréquente. Elle est également le traitement de référence des allergies aux venins d’hyménoptères. La durée optimale varie de 3 à 5 ans.