Chez le médecin

Par

Publié le 23/03/2015

Article réservé aux abonnés

Le diagnostic d’une allergie repose fondamentalement sur quatre éléments :

- L’interrogatoire recherche une relation certaine ou probable entre un allergène et les symptômes observés. Il doit être le plus précis possible : circonstances de survenue (lieu, domicile, ville…), saison, crise initiale ou notion de crises antérieure, délai entre le contact allergénique et la survenue des symptômes, caractéristiques de ceux-ci, existence ou non d’une notion familiale d’atopie, antécédents du patient (maladie auto-immune, autres manifestations allergiques antérieures…), traitements déjà pris (et leur résultat), métier…

Dans les cas douteux, il faut apprendre au patient à se surveiller pour orienter l’enquête allergologique.

- La deuxième étape consiste en la recherche d’une sensibilisation. Les tests cutanés (prick tests le plus souvent, plus rarement intradermoréactions) sont généralement pratiqués sur la peau des avant-bras ou au niveau du dos. Un prick test négatif n’élimine pas toujours le rôle d’un allergène si « l’histoire » du patient est très suggestive. Soit que cet allergène soit de mauvaise qualité, soit que sa présentation lors du test ne soit pas équivalente à celle de la réaction initiale.

- La troisième phase consiste à doser les IgE spécifiques, pour mettre en évidence un mécanisme allergique IgE-dépendant. De très nombreux dosages d’IgE spécifiques sont commercialisés : pneumallergènes, trophallergènes (allergènes pénétrant par voie digestive), insectes piqueurs, allergènes animaux, certains médicaments. En revanche, le dosage des IgE totaux ne présente pas d’intérêt, sauf dans la dermite atopique chez le jeune enfant.

À noter l’intérêt du dosage de la tryptase sérique (un médiateur préformé stocké dans les granules des mastocytes), reconnue comme un marqueur de la réaction allergique générale. La bêta-tryptase est libérée dans le sérum lors des chocs anaphylactiques. Une élévation sérique est mesurable entre 0,5 et 6 heures après l’événement déclencheur.

Enfin, on peut parfois envisager de recourir à des tests de provocation au niveau de l’organe cible.