Ne pas banaliser la douleur.
Beaucoup s’autodiagnostiquent une arthrose (« c’est normal je vieillis »). Pourtant, un diagnostic médical doit impérativement être posé devant une douleur articulaire afin d’écarter une arthrite ou une autre pathologie rhumatismale.
Les douleurs iatrogènes.
Face à une plainte de douleur articulaire, l’historique médicamenteux du patient permet de rechercher une origine iatrogène : par exemple traitement par une fluoroquinolone ou encore par un biphosphonate…
Quels sont les facteurs de risque de l’arthrose
?
L’âge intervient dans l’apparition de l’arthrose. Ainsi, l’arthrose touche 3 % des moins de 45 ans, 65 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans.
La femme semble être plus touchée que l’homme, en particulier concernant l’arthrose digitale et l’arthrose des genoux.
Le surpoids est aussi un facteur de risque, en particulier par action mécanique au niveau du genou mais peut-être aussi par action biochimique, ce qui expliquerait que l’arthrose digitale est plus importante chez les personnes en surpoids.
Parmi les autres facteurs de risque, on peut citer la ménopause, des facteurs génétiques, l’activité professionnelle (port de charges lourdes, flexion répétée du genou…), des traumatismes tels que fracture ou luxation, une activité sportive soutenue (attention au genou chez le footballeur, à la hanche chez la danseuse ou au coude chez le tennisman par exemple).
Dois-je arrêter le sport ?
Chaque cas est différent et un bilan médical est indispensable avant de décider de pratiquer une activité sportive. De façon générale, le maintien d’une activité sportive est le plus souvent conseillé car elle permet de renforcer le tonus musculaire, de diminuer le surpoids, de faciliter la mobilisation des articulations et de stimuler l’activité des chondrocytes, sans oublier parallèlement les bienfaits cardiovasculaires. Certains sports sont plus à risque que d’autres : ceux qui sollicitent l’articulation en excès (sport en compétition) ou ceux qui engendrent plus souvent des traumatismes comme des fractures, entorses ou luxations. Si possible, on préférera aux sports à risque les sports comme le vélo, la natation, la marche à pied ou le jogging à condition de courir sur terrain souple et d’utiliser des chaussures adéquates. Les sports conseillés doivent être pratiqués de façon raisonnable et progressive en dehors des périodes de poussée. En revanche, pendant les crises, il est conseillé de laisser l’articulation au repos.
Au quotidien.
La perte de poids doit être un objectif à atteindre et sera bénéfique même si l’arthrose est déjà installée. En effet, la vitesse de pincement de l’interligne articulaire, signe de l’aggravation des lésions du cartilage, s’accélère chez la personne en surpoids.
Si pendant les périodes de crise, il est important de maintenir l’articulation au repos, il ne faut pas renoncer aux activités quotidiennes en dehors de ces périodes de crise. Quelques conseils simples peuvent diminuer la pression sur l’articulation et améliorer le quotidien : éviter les stations debout prolongées, utiliser un tabouret au lieu de s’accroupir lors des activités comme le jardinage, utiliser un caddie au lieu de porter des charges lourdes, porter une canne du côté opposé à la hanche malade pour répartir le poids…
Informer.
La société française de rhumatologie est à l’origine d’un site internet destiné à tous qui aborde les grandes maladies en rhumatologie : http://www.rhumatologie.asso.fr. Divers conseils y sont donnés sur l’arthrose.
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