Le glaucome résulte d’une inadéquation entre la sécrétion de l’humeur aqueuse et la résistance développée à son évacuation, en raison d’une anomalie du système de drainage de l’angle irido-cornéen (cas du glaucome à angle ouvert) ou en raison d’un passage insuffisant de l’humeur aqueuse dans le système de drainage (cas du glaucome par fermeture de l’angle). L’élévation de la pression intraoculaire (PIO) qui suit, parfois associée à d’autres facteurs pathogènes (diabète, HTA, etc.), réduit le flux sanguin local mais, surtout, lèse parfois rapidement le nerf optique. Le glaucome est donc une neuropathie - c’est-à-dire une maladie d’un nerf - affectant spécifiquement le nerf optique.
L’excavation de la papille accompagnant le développement de la maladie aboutit à une réduction progressive du champ visuel susceptible de conduire à une cécité totale. Le glaucome le plus souvent observé est primitif et à angle ouvert : à lui seul, il représente 75 % de l’ensemble des cas.
Chez quelque 15 % à 40 % des patients souffrant d’un GAO, la PIO demeure normale. Inversement, une PIO élevée ne constitue qu’un facteur de risque de glaucome, l’atrophie du nerf optique ne concernant en fait qu’environ 1 % des yeux frappés d’hypertonie : les liens entre PIO et dégradation de la fonction visuelle demeurent donc encore mal connus.
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