Contraception orale progestative

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Publié le 17/03/2020
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Les progestatifs oraux (microprogestatifs ou progestatifs microdosés) sont composés de doses faibles d'un progestatif de deuxième génération (lévonorgestrel) ou de troisième génération (désogestrel). Leur efficacité contraceptive est théoriquement comparable à celle des estroprogestatifs, mais largement dépendante de l'observance. La patiente sera informée sur les modalités d'instauration et d'utilisation (prise quotidienne en continu et à heure fixe, le retard de prise de la pilule ne devant pas dépasser 3 heures pour le lévonorgestrel, 12 heures pour le désogestrel), la conduite à tenir en cas d'oubli de pilule et la contraception d'urgence. Si, à forte dose (Dépo-Provera, Nexplanon, cf. plus bas), les progestatifs bloquent l’ovulation comme le ferait une COC, ils entraînent, à faible dose (Cérazette et génériques, Microval), un épaississement des sécrétions du col : cet effet dure 27 heures, d’où la nécessité de prendre ces micro-pilules tous les jours à la même heure (le retard n’excédera pas 3 heures). Cette contraception expose à des troubles du cycle, à de petites pertes sanguines en dehors des règles (spotting), à des douleurs mammaires (mastodynies) et pelviennes, à un risque de prise de poids (rétention hydro-sodée), à l’aggravation d’une insuffisance veineuse ainsi qu’à des dysménorrhées et des aménorrhées. Ces pilules sont privilégiées en cas de contre-indication vasculaire, cardiaque et/ou métabolique aux estroprogestatifs. Elles n’exposent pas à un risque métabolique spécifique et leur administration n’impose pas de surveillance biologique.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3587