LE 2 DÉCEMBRE, les habitants de Pouilley-les-Vignes, petite commune du Doubs proche de Besançon, découvraient devant l’officine Saint-Hillier, une curieuse machine. Le premier distributeur automatique de premiers soins et de parapharmacie venait de faire son entrée dans l’Hexagone (notre photo). Il y a quelques années, l’idée en aurait fait sauter plus d’un. Oui mais voilà, les mentalités changent, le métier de pharmacien évolue, et avec lui, les habitudes de consommation aussi. Serge Palumbo, ingénieur qui œuvre depuis près de trente ans aux côtés des pharmaciens pour améliorer la qualité du service officinal, est l’auteur de cette étonnante incursion technologique dans le réseau pharmaceutique français. Ce « curieux de nature » a découvert l’armoire automatisée de l’autre côté des Alpes, en Italie. « J’ai très vite réalisé que cette machine pouvait constituer un service complémentaire de celui apporté aux clients à l’intérieur de l’officine », explique-t-il.
Une cinquantaine de produits, 24/24.
Concrètement, l’appareil commercialisé par Pharm’Holistic* peut accueillir une cinquantaine de produits en « facing ». Cela va des pansements, aux compresses en passant par les sticks à lèvres, les crèmes solaires, les antimoustiques, les gels hydroalcooliques et certains produits antipoux, tous accessibles à la vente 24h/24 et 7j/7. « Mais attention, prévient Serge Palumbo, le client n’y trouvera aucun produit du monopole pharmaceutique. » Prudent, l’importateur a d’ailleurs informé de sa démarche les instances ordinales. « Pas de réponse, vaut consentement », estime-t-il.
Quatre-vingt-quinze pour cent des présentations peuvent trouver place dans l’armoire vitrée. Et le pharmacien a bien sûr toute liberté pour l’achalander. Deux modèles de ces machines, qui acceptent la carte bleue, sont disponibles à des tarifs HT de l’ordre de 13 000 à 15 000 euros. Pour la société Pharm’Holistic, qui commercialise le distributeur, le dispositif est rentable dès lors que les ventes quotidiennes dépassent 7 produits à 5 euros. « En Italie, où plusieurs machines de ce type sont déjà installées, certaines officines assurent un chiffre d’affaires de 2000 euros par semaine grâce à l’automate », témoigne Serge Palumbo.
À l’heure où le monopole de distribution du médicament aiguise les appétits, pas sûr que ce nouvel accessoire officinal fasse l’unanimité.
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