Examen clinique.
L’interrogatoire précise la nature des douleurs gastriques qui sont d’intensité variable, allant de la simple pesanteur gastrique à la douleur la plus vive, siégeant au-dessus de l’épigastre ou dans l’un des hypocondres et pouvant irradier dans le dos. À type de crampes ou de brûlures, sans réels paroxysmes et rapidement calmées par la prise d’aliments ou celle d’anti-acide, ces douleurs sont souvent (mais pas toujours, d’où éventuel problème diagnostique) rythmées par la réplétion gastrique : elles surviennent entre 2 et 4 heures après les repas, y compris pendant la nuit. Il est fréquent que le patient en souffre pendant quelques semaines, tous les jours au même moment, puis que les douleurs disparaissent soudainement pour réapparaître quelques semaines ou quelques mois plus tard. Il existe aussi des ulcères dits « indolents », découverts d’une façon purement fortuite car ils ne donnent lieu à aucune sensation douloureuse.
Le médecin précise la prise éventuelle d’AINS, l’usage chronique d’alcool ou de tabac, l’ancienneté des douleurs. L’examen est par ailleurs normal si la maladie ulcéreuse n’est pas compliquée.
Examen endoscopique.
L’image endoscopique permet de préciser la localisation de la lésion, de la décrire, et de réaliser des biopsies destinées à rechercher d’éventuelles cellules cancéreuses.
Mise en évidence d’Helicobacter pylori.
La présence du germe est prouvée par des examens invasifs ou non invasifs.
- Examens invasifs. L’examen des biopsies après fixation et coloration permet de visualiser la bactérie au microscope, à la surface de l’épithélium mais aussi dans le cytoplasme des cellules : il est surtout pratiqué, par endoscopie, chez des patients réagissant peu à un traitement correctement suivi. Il permet également de visualiser une atrophie gastrique, une dysplasie, voire un cancer et de mettre en culture des germes prélevés dans les biopsies afin de tester leur résistance aux antibiotiques dans un délai de 3 à 12 jours.
L’activité uréasique d’Helicobacter est exprimée par contact d’une biopsie avec de l’urée : l’uréase de la bactérie hydrolyse l’urée en libérant de l’ammoniac qui augmente le pH du milieu et fait virer la coloration d’un indicateur en une à quelques heures. Ce test a une sensibilité d’environ 80 % et une spécificité de 95 %. Sa sensibilité est limitée lorsque la population bactérienne est faible : il est donc difficile d’y recourir pour contrôler l’éradication du germe ou après l’administration d’un médicament antisécrétoire.
- Examens non-invasifs. Le test respiratoire à l’urée marquée détecte la production de CO2 marqué au carbone 13 à partir d’urée marquée ingérée par le patient. L’activité uréasique entraîne une augmentation de la quantité de carbone 13 dans le souffle expiré lorsque la population de germes est suffisante. Ces tests (Helicobacter Test Infai, Heli-Kit, Pylobacter, Ubit, etc.) sont indiqués dans le diagnostic in vivo de l’infection par Helicobacter, notamment pour le contrôle de l’éradication. Ils sont pratiqués dans un laboratoire d’analyse médicale. Pour éviter des résultats faussement négatifs, le test est effectué après une durée minimale de 4 semaines sans traitement antibactérien systémique, ainsi qu’au terme de 2 semaines après la dernière dose d’antisécrétoires acides.
Il est aussi possible de réaliser une sérologie : le taux des anticorps anti-Helicobacter reste élevé pendant toute la durée de l’infection puis diminue une fois le germe éradiqué en 4 à 6 mois : il ne peut donc s’agir d’un test de détection précoce de l’éradication. La recherche d’antigènes dans les selles constitue une alternative.
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