Médication officinale

Portraits de clientes

Publié le 22/02/2010

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Besoin de conseils thérapeutiques mais aussi besoin de parler de leurs problèmes intimes, familiaux, amoureux, c’est parfois sur le ton de la confidence que les femmes s’adressent à leur pharmacien. Portait de quelques-unes des clientes les plus rencontrées au comptoir des pharmacies.

Chaque cliente est différente et mérite une attention particulière
Crédit photo : PHANIE

A comme asthénie

C’est une maman débordée et épuisée qui entre à la pharmacie : les bras chargés de provisions, elle dépose plusieurs ordonnances avant d’aller chercher les enfants à l’école. Pas le temps de souffler, alors un booster d’énergie et/ou un bon reconstituant feront l’affaire.

B comme botox

C’est au niveau du front que « la » ride les contrarie le plus. Quelques séances de botox transformeront cette griffe du lion en patte de velours, mais les candidates à l’injection doivent s’assurer que le praticien est habilité et formé à la technique, et que le produit a reçu une AMM pour l’indication esthétique.

C comme cystites

La cystite aiguë non compliquée est un problème très féminin. Ce sont surtout les fréquentes récidives qui « empoisonnent » leur vie. Une cure de cranberry ou canneberge assortie des mesures d’hygiène, les aidera à retrouver une meilleure qualité de vie et de bons rapports sexuels.

D comme dépistage du cancer du sein

Elles ont 40 ou 50 ans, le cancer du sein leur fait peur, elles en parlent, mais leur taux de participation au dépistage organisé est encore trop faible (40 %). Le pharmacien joue un rôle clé pour leur expliquer l’intérêt d’un contrôle mammographique régulier.

E comme élimination des poux

C’est une mère de famille exaspérée qui pousse la porte de la pharmacie, elle n’arrive pas à se débarrasser d’eux. Eux, ce sont les poux que ses enfants ramènent à la maison. Un vrai cauchemar, et elle ne sait plus à quel pharmacien se vouer pour trouver une solution miracle.

F comme fuites urinaires

Jeune accouchée, sportive, ménopausée… L’incontinence urinaire a des profils multiples. Discrétion et confort obligent, les mesures palliatives portent sur une bonne hygiène et sur le choix d’une garniture protectrice en fonction de l’importance des fuites et du style de vie. Gammes Hartmann, Tena SCA Hygiène, Polivé, Coloplast, Always (Envive), Hydra…

G comme grossesse

La future naissance la réjouit mais elle se passerait bien de certains signes extérieurs de grossesse comme la constipation, les hémorroïdes, les vergetures. Des laxatifs doux, des crèmes apaisantes, et un soin raffermissant l’aideront à attendre bébé avec plus de sérénité.

H comme hygiène intime

Il y a les adeptes d’un décapage des muqueuses façon « karcher », ou les « zéro microbes » qui veulent les aseptiser à tout prix. Quelle que soit la période de la vie d’une femme, les règles d’hygiène intime sont les mêmes. Elles passent par l’utilisation de produits non agressifs, sans parfum ni antiseptique, et deux toilettes par jour sont largement suffisantes.

(Hydralin apaisa, Lactacyd Femina, Saforelle, Saugella ligne bleue ou rose…).

I comme IST (infections sexuellement transmissibles)

Papillomavirus (HPV), un nom que les très jeunes filles doivent apprendre à connaître pour s’en protéger à l’âge adulte. Pour encourager la vaccination contre le cancer du col de l’utérus (Gardasil, Cervarix), il faut les sensibiliser au risque lié aux rapports sexuels. La gonococcie et la syphilis - sans oublier HIV, bien sûr - sont aussi des causes d’IST. La seule façon de s’en protéger, réside dans l’usage de préservatifs.

J comme jambes lourdes

Si certaines femmes rechignent encore à porter une contention médicale, d’autres en font un achat de lingerie : microfibre ou coton pour le confort, résilles et dentelles pour la séduction, finesse et transparence pour l’élégance… Gammes Ganzoni, Thuasne, Semes, Hartmann, Cognon-Morin, SSL Healthcare, Innothéra, Pierre Fabre, Bauerfeind.

K comme kilos en trop

Elles commencent par suivre un régime mais lorsque la balance cesse de pencher du bon côté, elles inscrivent à leur menu quotidien des aides minceur : brûleurs de graisses, draineurs, déstockants, en-cas hypocaloriques. La « faim » justifie les moyens !

L comme laits infantiles

Allergies aux protéines de lait de vache, régurgitations, apport optimal en oméga 3, les jeunes mamans sont inquiètes pour le bon développement de bébé et sollicitent souvent l’avis du pharmacien (Enfamil, Allernova AR, Galliagène…).

M comme migraine

La migraineuse est souvent une femme résignée. Elle a tout essayé, les crises se succèdent mais elle a appris à faire « avec ». C’est au pharmacien de la convaincre de consulter et d’empêcher une automédication abusive qui conduit à une dépendance médicamenteuse et à l’installation d’une céphalée chronique quotidienne.

N comme nutrithérapie

La nutrithérapie santé interpelle beaucoup les mères de famille soucieuses d’assurer une bonne croissance et un bon statut immunitaire à leurs jeunes enfants, de renforcer les capacités de mémorisation et de concentration de leurs ados en plein examen, ou d’accroître leurs performances physiques.

O comme ostéoporose

Ça casse ! Indissociable de la ménopause, l’ostéoporose menace le capital osseux, mais les femmes ne sont pas toujours bien familiarisées avec la technique de la densité minérale osseuse (DMO). Les différents traitements ne dispensent pas d’une correction vitaminocalcique et d’une activité physique régulière.

P comme pilule

Les femmes, toutes générations confondues, attendent d’une contraception orale qu’elle soit facile à utiliser, avec une bonne marge de sécurité, et surtout qu’elle « pardonne » un oubli. Elles veulent être impliquées dans le choix de leur contraception.

Q comme quinquagénaires

Les « quinquas » abordent cette décennie avec beaucoup d’appréhension, car elles voient se profiler le spectre de la sécheresse vaginale, des bouffées de chaleur, des perturbations du sommeil, de l’humeur. Des solutions médicamenteuses ou naturelles peuvent les aider à franchir cette étape critique avant d’aborder la soixantaine en pleine forme.

R comme rides

Marques du temps qui passe, les femmes cherchent à en retarder l’apparition. R comme raffermir, remodeler, redensifier, réparer. Avant d’avoir recours à des actes esthétiques invasifs, beaucoup préfèrent redessiner l’ovale du visage, estomper les pattes d’oie, ou combler les rides profondes avec les acides hyaluronique et glycolique, le rétinol, les AHA, le collagène, la vitamine C pure…

S comme silhouette minceur

C’est lorsque les vêtements se font plus légers et dénudent le corps que les femmes souhaitent avoir des fesses moins rondes, des cuisses plus minces, et un ventre plus plat. La chasse aux centimètres est ouverte et c’est avec un mètre de couturière que le pharmacien doit les conseiller : amincissants, anti-œdémateux… Exit les capitons et la cellulite.

T comme tour de taille

Une majorité de femmes prennent du poids après 45-50 ans. À cet âge, le gain pondéral se fait essentiellement sous forme de graisse abdominale et ce petit ventre rond les désespère. Cette graisse est souvent rebelle à tout régime et il est préférable de la prévenir par une alimentation équilibrée et des exercices physiques.

U comme urgence contraceptive

Les femmes et les jeunes filles connaissaient la pilule « du lendemain » (NorLevo). Elles peuvent maintenant avoir recours à la pilule « du surlendemain » Ellaone (sur prescription). Mais ces termes sont impropres car il faut prendre le comprimé le plus tôt possible pour une efficacité maximale.

V comme vagin

La bonne santé sexuelle suppose une bonne trophicité et une bonne lubrification de la muqueuse vaginale. À la pharmacie, « les monologues » se transforment en un dialogue lorsque les femmes se plaignent d’inconfort vulvovaginal. Des probiotiques, des crèmes apaisantes et hydratantes, des lubrifiants apportent une solution à certains phénomènes de sécheresse (Ky, Monasens, Ophrys, Pharmatex, Physiogine, Prémicia, Saugella, Sensilube, Sensital, Taïdo, Try).

› CHRISTINE NICOLET