LA NUTRITHÉRAPIE consiste, rappelons-le, à optimiser l’utilisation par l’organisme de micronutriments tels que vitamines, minéraux, oligoéléments, acides aminés, acides gras et antioxydants. Des alliés de la cosmétologie que l’on trouve dans l’alimentation mais aussi dans certains compléments alimentaires dédiés à la beauté de la peau, des cheveux, ou à la protection contre le soleil.
Un champ de bataille complexe.
La peau est régulièrement soumise à rude épreuve : pollution, climat, stress, fatigue, soleil sont autant d’agressions qu’il faut combattre pour conserver sa belle peau. Pour mieux comprendre comment en prendre soin, il faut déjà bien la connaître. La peau est un champ de bataille complexe : l’épiderme, partie la plus superficielle de la peau, assure un rôle de protection face aux agressions extérieures. En dessous, le derme constitue un tissu conjonctif de soutien, composé de fibres de collagène et de fibres élastiques enrobées dans la substance fondamentale. L’hypoderme est le tissu graisseux situé sous le derme. Avec le vieillissement, l’épiderme s’amincit, l’irrigation sanguine diminue au niveau de la jonction dermoépidermique et limite l’apport de nutriments, les fibres d’élastine et de collagène se raréfient au niveau du derme et les radicaux libres s’attaquent aux phospholipides membranaires. La sécrétion de sébum et de sueur ralentit, provoquant une perte du film hydrolipidique.
Les produits cosmétiques, qu’il s’agisse d’exfoliants, de gommages, de sérums ou de crèmes, sont destinés à être appliqués sur la peau. Dans le combat contre les rides par exemple, les cosmétiques ne manquent pas d’armes : rétinaldéhyde, aminokine, OPC de raisin, acide hyaluronique… Mais, si efficaces soient-ils, ils ne traversent pas le derme. Le subterfuge pour assiéger le champ de bataille est donc d’agir de l’intérieur. La nutrithérapie joue le rôle de cheval de Troie, en apportant de l’intérieur les micronutriments indispensables aux réactions métaboliques produisant les fibres de collagène et d’élastine, les piégeurs de radicaux libres tels que les vitamines A, C et E, le sélénium, l’extrait de melon, le bêta-carotène ou le coenzyme Q. Pour assurer une bonne hydratation, les compléments alimentaires à base d’huiles enrichies en oméga-3 et oméga-6 (huile d’onagre, huile de cameline, huile de bourrache) complètent aussi l’action des crèmes. Ces suppléments sont d’autant plus importants que certaines vitamines, ou encore les acides gras essentiels, ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme. Pourtant, même si nous vivons dans une société où l’alimentation est pléthorique, force est de constater que nos apports journaliers ne couvrent pas toujours les besoins quotidiens. Les raisons en sont multiples : repas sur le pouce, fast-foods, stress, régimes à répétition, excès de graisses et de sucres au détriment des fruits et légumes riches en vitamines… Un bon argument à faire valoir pour la défense de la nutrithérapie.
Cheveux en bataille.
C’est dans le bulbe pilaire que le cheveu puise tous les nutriments dont il a besoin. Pour constituer la kératine, protéine qui assure rigidité du cheveu et qui le fortifie, la méthionine, la cystéine et la cystine sont véhiculés via la circulation vers la racine du cheveu. Des liaisons soufrées permettent d’assurer la cohérence de la kératine. Celle-ci nécessite un apport de zinc et de vitamine B6. Tous ces éléments se trouvent dans l’alimentation mais pas toujours consommés de façon suffisante. On les trouve dans les compléments alimentaires en association avec des éléments qui activent la microcirculation sanguine pour assurer une meilleure irrigation du bulbe. Ils complètent ainsi l’action des soins capillaires à base de plantes, d’huiles essentielles, d’actifs antichute.
Ne pas brûler son capital soleil
Le cas des produits solaires est toutefois différent de ceux vus précédemment. En effet, au-delà de leur complémentarité, la priorité absolue est donnée aux crèmes solaires qui assurent une protection immédiate contre les UVA et les UVB. Les compléments alimentaires, à base de caroténoïdes, protègent des radicaux libres, préparent la peau au bronzage, améliorent sa tolérance au soleil et stimulent la synthèse de mélanine qui est le pigment responsable du bronzage. Ils sont à débuter quelques semaines avant l’exposition pour constituer des réserves. Ils peuvent être enrichis en agents hydratants.
Les produits cosmétiques et les compléments alimentaires sont donc deux compagnons pour la beauté qu’on ne devrait pas séparer.
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