INTÉGRER à la composition d’une crème antirides des actifs connus et réputés pour leur efficacité telle que l’acide hyaluronique, le rétinaldéhyde ou le resvératrol, c’est bien mais ce n’est pas suffisant pour être un gage d’efficacité absolu et se différencier du reste de l’offre dermocosmétique. Désormais, les laboratoires ne lésinent plus sur les études de performance des crèmes antirides. Outre les tests d’usage effectués pendant le développement d’un produit et destinés à évaluer la tolérance et l’efficacité (comédogénicité, innocuité oculaire, innocuité cutanée, hydratation…), des tests supplémentaires sont souvent réalisés in vitro, ex vivo et/ou in vivo, sans oublier les auto-évaluations des personnes qui testent les crèmes. Chaque test présente une spécificité particulière.
Photo, torsion, empreinte...
La chromasphère est une technique qui permet d’obtenir des photographies couleurs calibrées. Elle fournit un résultat chiffré sur la visibilité apparente de la ride. La projection de franges permet de mesurer le lissage de la ride, grâce à une caméra et un projecteur qui permettent l’acquisition d’une image en 3D du relief de la peau. Le DTM est un test qui mesure la densité, la fermeté et l’élasticité de la peau. Il consiste à effectuer une torsion de la peau suivie d’une évaluation du temps nécessaire pour revenir à l’état initial. L’échelle photographique de Larnier est, quant à elle, une échelle à 6 niveaux, dont chacun est défini par trois photos qui rendent compte du photovieillissement cutané via un score de 1 à 6. Le test par cutomètre consiste à exercer une succion ou aspiration de la peau et à évaluer le retour de celle-ci à la normale, témoin de son élasticité. Le système par Quantirides est un système d’analyses d’empreintes. Par exemple, pour mesurer la patte-d’oie, on y applique un patch en matière siliconée et on prend son empreinte. Ce système permet d’évaluer la surface ridée totale, le nombre de rides et leur profondeur.
Le laboratoire Vichy teste ses crèmes sur environ 30 à 50 personnes par test. Au final, toujours plus de 200 personnes auront essayé la crème. La multiplication de tests complémentaires entre eux permet en outre d’affiner les résultats. De façon standard, les crèmes sont testées à T0, T1 mois et T2 mois. La rémanence peut aussi être mesurée en procédant à un arrêt de 2 à 3 semaines. Pour exemple, sept tests principaux ont été effectués sur Liftactiv Rétinol HA : une chromasphère, un scorage de diminution des rides à T1 mois et à T2 mois pour vérifier l’effet cumulatif de la ride, une projection de franges, des empreintes qui mesuraient de façon quantitative le relief de la peau, une auto-évaluation, un DTM.
Études à l’appui.
Chez Avène, on est fier de publier les nombreuses études réalisées sur la gamme anti-âge. Outre les tests d’usage effectués sur une soixantaine de personnes, des études ont en effet été effectuées après la commercialisation des produits. Par exemple, un essai international, considéré comme une étude de phase 4, a été réalisé pour le suivi d’Eluage, crème antirides qui s’adresse aux femmes à partir de 40 à 45 ans. Une cohorte de plus de 1 200 personnes a été suivie pendant un an et 216 dermatologues ont été mobilisés pour leur suivi. Une étude effectuée pendant trois mois sur Eluage prenait en compte divers critères : le photovieillissement cutané par l’échelle de Larnier, l’homogénéité et l’uniformité du teint grâce à une échelle visuelle analogique (de 1 à 10), l’amélioration de la sécheresse, de l’hyperpigmentation, de la ptose de l’ovale du visage, la profondeur des rides de la patte-d’oie par des empreintes, la rugosité, la longueur et la profondeur de la ride par des études biométrologiques. Les recherches consistent aussi à démontrer l’intérêt d’associer un concentré antirides à une injection d’acide hyaluronique afin de se rapprocher de la pratique des dermatologues.
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