• Un rayon qui pèse…
Les soins du visage, tout particulièrement, influencent à eux seuls l’ensemble du secteur grâce à quatre axes majeurs. Les peaux grasses à tendance acnéique génèrent de fortes attentes en terme de sécurité, de tolérance, d’efficacité prouvée mais aussi de cosméticité. Premier marché de prescription dermatologique avant l’atopie, le segment abrite des formules indiquées en relais des traitements médicamenteux parmi lesquels les produits d’hygiène occupent une place prépondérante. Autre segment générateur d’attentes, celui des soins anti-âge qui allient performances et plaisir des textures, le tout assorti d’un rapport qualité/prix très attractif avec un prix moyen proche de 30 euros par unité (environ 100 euros sur le circuit sélectif).
L’offre large réunissant des marques dermatologiques et des gammes « plaisir » bénéficie de la caution santé de l’officine. L’éclectisme est aussi de mise sur le segment des hydratants qui abrite des produits essentiels, propres au recrutement car ils répondent à des types de peau très variés (peau sensible, sèche, mixte…) mais également des formules aux bénéfices multiples comme les BB crèmes qui misent sur une promesse globale et sont faciles à conseiller.
Les textures fluides - sérums pour ce qui est du soin, eaux micellaires en matière d’hygiène – sont tout autant plébiscitées mais ces tendances porteuses n’ont pas suffi à rétablir la croissance des soins visage et corps. Le rayon global (visage et corps) a ainsi fléchi de 5,35 % en valeur (janvier à juin 2014/2013), une régression sans grandes conséquences si l’on considère le volume de vente qui n’a cédé que 1,72 %. En cause, peut-être, un léger recul des prix qui ne peut gommer la part conséquente que le rayon occupe dans le chiffre d’affaires (HT) hors prescription de l’officine, équivalant à 8,12 % (4,52 % en volume) sur un an.
Les soins pour le corps confortent l’importance du rayon avec des réponses stratégiques comme celles apportées par les formules émollientes (deux tiers des soins corporels). Si elles visent en priorité les peaux atopiques, elles intéressent un public bien plus large et familial. Moins imposants, les produits anti-vergetures et les soins amincissants sont à parts égales, les premiers empiétant volontiers sur le segment de la réparation cutanée particulièrement dynamique, les seconds dépendants de la nouveauté et axés sur le raffermissement plus que la minceur.
• Un rayon qui offre…
…Beaucoup ! Soins des peaux grasses à tendance acnéique, nettoyants-démaquillants, soins anti-âge, formules hydratantes sont les principaux segments des soins du visage auxquels on peut ajouter les dépigmentants, le contour des yeux et les crèmes anti-rougeur. Les nouveautés dédiées au visage font la part belle aux formules à bénéfices multiples et aux formes fluides. Sur l’axe anti-âge, on peut citer la gamme Cell Capital de Galénic, Lift-Activ Supreme de Vichy, Crème merveilleuse chez Sanoflore, Nuxellence Detox nuit chez Nuxe, sérum tenseur Skinplast chez Dermagor…
Le segment des peaux à imperfections a accueilli la gamme Phys’ac d’A-Derma, Cleanance Expert d’Avène, Normaderm nuit Detox de Vichy, Effaclar Duo de La Roche-Posay, la gamme Isoliss d’Uriage… Le teint a retenu l’attention de Vichy avec Teint Ideal de Vichy et de Léa Nature avec Pump’Skin Secrets tandis que les nettoyants démaquillants ont dévoilé un Lait micellaire et un Gel micellaire yeux Sensifluid chez A-Derma, une Eau micellaire hydratante chez Ducray, une Gelée gommante Douceur et une Mousse d’eau nettoyante chez Uriage… Le rayon des soins du corps, réparti entre les hydratants émollients, les crèmes anti-vergetures et les amincissants a vu l’arrivée de plusieurs références comme Xeracalm AD chez Avène ou Lipikar baume AP de La Roche-Posay dans le champ des peaux sèches à tendance atopique tandis que les hydratants corporels accueillaient, entre autres, une Huile sèche hydratante Sensorielle aux 3 fleurs d’agrume de Lierac, une Huile authentique Laino, un Lait Corps Sous la douche chez Eucerin, deux Laits Fondants rose et thé vert de Roger & Gallet, une Huile Native Onagrine chez Noreva.
Sur l’axe de la minceur se sont notamment positionnés Cellu Slim ventre plat d’Élancyl, Body Lift Expert et Body Slim sérum-gel de Lierac, Somatoline Cosmetic Première cellulite et Cellulite incrustée de Rogé Cavaillès alors que l’on découvrait la Bi-Oil chez Oméga-Pharma et l’Huile de soin Vergetures chez Mustela 9 mois… Le segment de l’hygiène corporelle, proche du soin, peut aussi être évoqué avec Spirial végétal anti-transpirant du laboratoire SVR, auteur des gammes Topialyse pour l’atopie, Xérial pour la sécheresse corporelle, Clairial pour les tâches pigmentaires…
• Un rayon qui innove.
Beaucoup d’actifs phare fondent les promesses d’efficacité que renferment les grandes formules du champ des soins visage et corps. On en citera quelques-uns et notamment le rétinaldéhyde, l’acide hyaluronique, la vitamine C pour l’anti-âge, les AHA (acides de fruits), le zinc pour les peaux à tendance acnéique, la glycérine, la vaseline, l’urée, l’acide hyaluronique, l’eau thermale pour l’hydratation, la vitamine A acide, l’hydroquinone ou l’acide kojique pour les dépigmentants, la caféine, l’extrait de lierre, de bouleau (...) pour les amincissants. Si les actifs développés sont aujourd’hui plus ciblés du fait d’une meilleure connaissance de la physiologie cutanée et de ses mécanismes, permettant une plus grande compréhension de ses problématiques, l’innovation liée aux soins se concentre plus volontiers sur la galénique. Ce qui répond également aux attentes des consommatrices plus exigeantes en termes de textures. Les soins gagnent en sophistication, les huiles ont un toucher non gras, les formules se font fluides, les sérums sont à leur apogée.
Les habitudes de soin intègrent ces tendances et multiplient les étapes tout en marquant une préférence pour des produits multi-bénéfices, capables d’additionner les effets en un seul geste. Les formules épurées, minimalistes, réduites à l’essentiel de leurs actifs constituent un autre axe dans l’évolution des produits cosmétiques. Ici encore, il s’agit de tenir compte des besoins des consommatrices de plus en plus concernées par les problèmes de sensibilité et d’intolérance cutanées.
Enfin, le champ cosmétique est lui aussi gagné par les enjeux du développement durable et tente d’intégrer la protection des écosystèmes dans la chaîne d’élaboration des produits.
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