Face au flot de plus en plus massif et rapide des données pharmaceutiques, un accès immédiat aux informations sur un médicament est devenu essentiel. Ce médicament doit-il être pris en mangeant ? Comment fonctionne ce dispositif d'administration ? Toutes les réponses à ces questions contribuent à renforcer la sécurité du patient, le bon usage du produit et l'observance du traitement.
Pour cela, les LAD (logiciels d'aide à la dispensation) s'associent avec des éditeurs capables de leur fournir des banques de données complètes, agréées et surtout actualisées. « Le logiciel que nous proposons offre un accès à la BCB (Base Claude Bernard). Les données sont mises à jour quotidiennement de façon automatique sur 17 000 médicaments, et au total sur plus de 160 000 références », commente Emmanuel Fretti, le directeur général de Smart Rx, anciennement connu sous le nom d'Alliadis. Pour son logiciel LGPI, Pharmagest s'est associé à Vidal. « Tout doit être pensé pour faciliter l'accès à l'information sur le médicament et la partager avec le patient. Il faut donc assurer une ergonomie souple », indique Jérôme Lapray, responsable marketing de Pharmagest.
Croiser les informations produits avec le profil patient
Le logiciel LGPI permet également de consulter la base VIDALrecos, qui condense les recommandations thérapeutiques pour plus de 180 pathologies. Cette application est un véritable plus pour définir une orientation thérapeutique pertinente et validée par des experts. Mais la valeur ajoutée du conseil officinal est aussi et surtout son individualisation. Pour cela, les LAD disposent d'un espace d'hébergement des données patients.
« Outre l'identité du patient, le logiciel Smart Rx permet d'enregistrer les données physiologiques comme le poids, la taille, ainsi que des informations médicales comme les allergies ou des pathologies. Ces données s'affichent dès lors qu'on ouvre la fiche patient, ou sous forme d'alerte. Elles sont reliées au DP (dossier pharmaceutique) actif, ce qui permet une analyse complète », explique le DG de Smart Rx.
Les LAD ont su développer les fonctionnalités pour exploiter tous les renseignements archivés. « C'est indispensable pour délivrer le bon conseil à la bonne personne. Cela permet aussi que chaque membre de l'équipe ait le même niveau d'information sur un patient », ajoute Jérôme Lapray. En complément, Pharmagest propose Offimédia. Cette solution qui s'appuie sur des écrans de communication permet de cibler le discours en fonction du profil de patient et du produit délivré. Offimédia dynamise ainsi l'intervention du pharmacien, en mots comme en produit.
Les nouveaux équipements digitaux et interactifs donnent eux aussi une nouvelle impulsion au conseil officinal, du point de vue commercial notamment. C'est le cas des écrans tactiles qui présentent des linéaires virtuels (Rowa Vmotion, Pharmatouch). Ces systèmes innovants permettent de soutenir les ventes en proposant des produits additionnels appropriés.
Aller plus loin, dans le temps comme dans l'espace
A l'heure des entretiens pharmaceutiques, les éditeurs de LAD s'adaptent pour renforcer la mission d'accompagnement et d'éducateur confiée à l'officinal. A partir d'un profil de patient, le LGPI propose par exemple de participer à des campagnes ciblées de prévention ou de dépistage.
« En fonction des résultats, le pharmacien évalue immédiatement l'existence d'un facteur de risque et si besoin, oriente son patient vers une consultation médicale », explique Jérôme Lapray. Chez Smart Rx, cette fonctionnalité s'appelle le Suivi Patient. « C'est une bibliothèque de protocoles pour le dépistage ou le suivi des patients chroniques. Cet espace permet aussi de consigner des entretiens », détaille Emmanuel Fretti.
L'accompagnement sur le long terme est d'ailleurs un des nouveaux enjeux pour les LAD. « Le logiciel de suivi d'observance est complètement intégré au LGPI. Par exemple, lors de la délivrance d'un AVK, le logiciel va proposer au dispensateur d'ouvrir un dossier patient et d'organiser un entretien pharmaceutique, sous réserve du consentement du patient », souligne Jérôme Lapray.
De nouvelles perspectives de développement s'annoncent pour que le conseil et l'accompagnement s'émancipent et se libèrent du comptoir. « Nous sommes prêts techniquement mais ce n'est pas encore possible en raison du système de connexion actuel avec la carte CPS. Les évolutions devraient permettre au pharmacien de pouvoir consulter son LAD hors de la pharmacie, au domicile du patient par exemple », conclut Emmanuel Fretti.
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