Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement
- Paracétamol : insuffisance hépatique sévère.
- Tramadol : insuffisance respiratoire ou hépatique sévère, épilepsie non contrôlée.
- AINS : antécédents d’hémorragie digestive, d’allergie ou d’asthme déclenchés par un AINS, ulcère gastroduodénal en évolution, insuffisance hépatocellulaire sévère, insuffisance rénale sévère, insuffisance cardiaque sévère non contrôlée.
- Diacéréine : colopathie organique inflammatoire (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), syndrome occlusif ou subocclusif, syndromes abdominaux douloureux de cause indéterminée.
Les effets indésirables qui doivent alerter.
- AINS : dyspepsie, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées, flatulences, constipation, ulcère peptique, hémorragies gastro-intestinales…
À savoir : chez les patients à risque digestif (plus de 65 ans, antécédents d’ulcère gastroduodénal, traitement anticoagulant), il est possible d’utiliser soit un coxib soit une association AINS classique + inhibiteur de la pompe à protons ou une prostaglandine de synthèse (misoprostol). Il faut aussi s’assurer que le malade est correctement hydraté, surtout s’il reçoit parallèlement un diurétique, un inhibiteur de l’enzyme de conversion ou un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (attention au risque d’induire une insuffisance rénale, prioritairement chez les personnes âgées).
- Chrondroïtine : urticaire, nausées.
- Diacéréine : selles molles, diarrhée, douleurs abdominales (une coloration foncée des urines ne doit pas inquiéter, car celle-ci est simplement liée à la structure de la molécule). La diarrhée peut s’expliquer par la structure anthraquinonique de cette molécule, proche de celles de certains laxatifs « historiques ».
- Glucosamine : nausées, douleurs abdominales, céphalées.
- Paracétamol : toxicité hépatique à forte dose (attention, même aux doses normales, chez les patients dénutris).
- Tramadol : nausées, vertiges, somnolence, constipation.
Interactions médicamenteuses.
- Paracétamol à forte dose (pendant au moins 4 jours) et antivitamines K : augmentation du risque hémorragique.
- AINS : avec les antivitamines K, majoration du risque hémorragique, avec le méthotrexate (au-dessus de 20 mg/semaine) majoration de la toxicité du méthotrexate (notamment hématologique) ; certains AINS associés à d’autres médicaments potentiellement hyperkaliémiants (dont également les IEC, ARA II, et héparines de bas poids moléculaire) exposent à une majoration du risque d’hyperkaliémie. Avec les sels de lithium, risque d’augmentation de la lithémie au-delà du seuil toxique.
À savoir : les topiques intestinaux doivent être administrés en respectant un délai d’au moins 2 heures avant la prise d’un anti-inflammatoire.
- Tramadol : majoration des effets dépresseurs (réciproques) en cas de prise concomitante d’autres dépresseurs du système nerveux central. Son association aux antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine expose à un risque de convulsions ou de syndrome sérotoninergique ; majoration également du risque de convulsion avec les antidépresseurs tricycliques, les phénothiazines, les butyrophénones, le bupropion et la méfloquine.
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3 questions à…
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