Le paracétamol posséderait un mode d’action en partie périphérique (impact au niveau de la formation ou de l’action des médiateurs chimiques de la douleur) et en partie central (action sur les systèmes cannabinoïdes, sérotoninergiques, et peut-être aussi opioïdes) sur les voies nociceptives du système nerveux central.
Le tramadol est un analgésique morphinique dont l’efficacité se rapproche de celle de la codéine. Transformé dans l’organisme en un métabolite actif, l’O-desméthyltramadol, il agit sur les récepteurs opioïdes de type mu, inhibe la libération de substance P, ainsi que la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens inhibent les cyclo-oxygénases (cox1 et cox2) impliquées dans la synthèse de diverses prostaglandines. Quant aux coxibs (actuellement très peu utilisés), ils ont été développés pour inhiber sélectivement la cox2 dans le but d’une meilleure tolérance digestive. Signalons aussi l’existence de produits intermédiaires, représentés par les « inhibiteurs préférentiels » de la cox2 (nabumétone).
La diacéréine est un inhibiteur de l’interleukine-1 (IL-1) dont les effets sont proches de ceux du TNF. De fait, l’IL-1, principalement produite par les monocytes, les macrophages et les cellules de la synoviale, de l’os et du cartilage, est un puissant pro-inflammatoire (elle stimule, notamment, la synthèse des protéines de l’inflammation, de collagénases et de protéoglycanases détruisant la matrice du cartilage et inhibe la multiplication des chondrocytes).
La chondroïtine est un mucopolysaccharide entrant dans la composition de la substance fondamentale du cartilage, de l’os et d’autres tissus conjonctifs. in vitro, les chondroïtines sulfates inhibent le catabolisme des protéoglycanes et du collagène et stimulent la synthèse des macromolécules de la matrice extracellulaire.
Les insaponifiables d’avocat et de soja stimuleraient la production de certains facteurs de croissance, comme le TGF-bêta.
La glucosamine est une molécule synthétisée par l’organisme et présente dans le cartilage sous forme de glycosaminoglycane. Elle joue également un rôle dans la biosynthèse de l’acide hyaluronique.
L’acide hyaluronique (un polysaccharide d’acide glucuronique et de N-acétylglucosamine) injecté en intra-articulaire induit une lubrification du cartilage et améliore l’absorption des chocs mécaniques (concept de « viscosuppléance »).
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