L’HIVER aura officiellement posé ses valises chez nous la semaine prochaine. Mais déjà la bise glacée des jours de frimas annonce l’imminence du virage climatique. Un signe qui ne trompe pas, c’est l’affluence au comptoir de vos officines. Depuis quelques jours, aux épidémies de gastro-entérites succèdent en effet celles de rhinopharyngites et autres infections ORL de saison. Le virus grippal, lui-même, à en croire les bulletins des réseaux de surveillance, commence déjà à pointer le bout de ses spicules ! Il y a donc urgence pour vous à réagir.
Vous n’avez sans doute pas besoin de ce rappel à l’ordre, mais permettez au moins que l’on vous guide. Les pages qui suivent ont justement cette ambition. Elles rappellent par exemple l’urgence qu’il y a à traiter le mal avant même qu’il ne survienne - surveillance épidémiologique, vaccination, protection contre le froid, etc... -. Elles rappellent aussi, que la saison froide génère tous les degrés de l’urgence. Des simples lèvres gercées à la grippe aggravée… Et parfois pire. C’est ce qu’explique au « Quotidien » Éric Molinié, président du SAMU Social de Paris : « La crise a eu un impact direct sur la multiplication des personnes sans abri ; le nombre croissant de familles qui vivent dans la rue pose question. Alors qu’environ 3 000 familles avaient été recensées, en 2009, elles seraient plus de 4 000 aujourd’hui ! Soit quelque 13 000 personnes, dont plus de la moitié serait des mineurs de moins de cinq ans, et près d’un quart auraient moins d’un an ». Dormir à même le sol sur le trottoir glacé de la capitale, voilà qui place la notion d’urgence à son degré maximum. Car au cœur de l’hiver, il y a urgence et urgence…