POURQUOI les femmes souffrent-elles, plus souvent que les hommes, de migraine ou d’ostéoporose, et un peu moins, de maladies cardiovasculaires ? Spécificité hormonale, me direz-vous. Certes, mais pas seulement. Car c’est bien la mise en jeu de mécanismes physiologiques complexes qui bouscule les sex-ratios. Tel est d’ailleurs le propos de notre article consacré à l’inégalité des sexes devant la maladie. Tout y est pour mieux appréhender et comprendre ce qui pourrait paraître à certaines comme une injustice, à d’autres comme une bénédiction. Vous y trouverez, comme dans l’ensemble de ce dossier, des arguments et des conseils à dispenser sans modération. De l’hygiène intime au dépistage des cancers féminins, en passant par les soins cosmétiques ou la prévention des cystites, nous avons balayé sous l’angle pratique, l’essentiel des causes de consultations officinales pour vous aider à mieux accueillir votre clientèle féminine. Dans ce combat quotidien pour la santé des femmes, le proverbe dit vrai : une femme avertie en vaut deux. Autres cieux, autre combat, ce même principe s’applique également à la dramatique question des mutilations sexuelles féminines en Afrique. C’est ce que nous explique le Dr Marie-Claude Tesson-Millet, présidente de l’association Équilibres & Populations, qui lutte, entre autres causes, pour l’abandon de l’excision dans la ceinture africaine. « Pour faire reculer ces pratiques nuisibles à la santé des mères et des filles, la priorité est donnée à la sensibilisation des populations. L’interdiction ne peut intervenir que dans un second temps, lorsqu’une part suffisante de l’opinion lui sera favorable ». Dans cette lutte difficile pour faire taire les couteaux de l’excision, le proverbe est encore dans le vrai : une femme avertie en vaut deux.