Un peu de physiopathologie

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Publié le 28/02/2019
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La cystite, première infection urinaire

La cystite est une infection urinaire basse fréquente ; 1 femme sur 2 présentera au moins un épisode de cystite au cours de sa vie. La contamination bactérienne des urines, le plus souvent par E. coli, provoque une inflammation de la vessie. La cystite se traduit par un tableau clinique spécifique : brûlures à la miction, douleurs dans le bas du ventre, pollakiurie et urgenturie. L'infection urinaire simple ne provoque pas de fièvre. La bandelette urinaire permet d'identifier la présence de leucocytes et de nitrites dans les urines, signes d'une infection urinaire. Une cystite simple peut évoluer en pyélonéphrite, en particulier en présence de facteurs de risque. On parle de cystite récidivante à partir de 4 épisodes sur 12 mois.

La prostatite aiguë

La prostatite est une inflammation de la prostate causée par une infection urinaire bactérienne. Cette infection est beaucoup moins fréquente que la cystite. Le sujet se plaint de troubles urinaires caractéristiques des infections urinaires (brûlures à la miction, pollakiurie, dysurie). Une fièvre, des douleurs pelviennes et une rétention urinaire sont souvent associées. Les complications de la prostatite sont une infection généralisée, un abcès de la prostate, une atteinte rénale ou un passage à la chronicité avec altération de la qualité de vie (notamment sexuelle). Une consultation médicale est toujours nécessaire, pour mettre en place un traitement antibiotique.

L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)

Cette affection également appelée adénome ou hyperplasie de la prostate se traduit par une augmentation de la taille de la prostate, à l'origine de troubles urinaires par compression de l'urètre. L'HBP est une affection bénigne, fréquente chez l'homme de plus de 50 ans ; cette fréquence augmente avec l'âge. Il n'y a pas de lien entre HBP et cancer de la prostate. Le tableau clinique comprend une pollakiurie (notamment la nuit) et une urgenturie, ou une dysurie. L'HBP n'est pas toujours symptomatique. L'infection urinaire ou la rétention urinaire sont des complications observées dans l'HBP.

Incontinence urinaire

L'incontinence urinaire touche entre 3 et 5 millions de Français, mais cette incidence est sous-estimée. Après la ménopause, 1 femme sur 2 souffre d'incontinence urinaire. L'incontinence d'effort est la plus fréquente. Elle est liée à une perte du tonus des muscles du plancher pelvien. En cas d'effort physique, un écoulement urinaire incontrôlé survient. L'incontinence par impériosité correspond au syndrome d'hyperactivité vésicale. Enfin, l'incontinence par regorgement est consécutive à une rétention vésicale. Cette forme d'incontinence est observée dans le cadre d'une HBP chez l'homme, ou d'un prolapsus chez la femme. Plusieurs facteurs favorisant l'incontinence urinaire sont identifiés, parmi lesquels l'âge et la fragilisation de la musculature pelvienne.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3499