L’ostéoporose est une affection systémique du squelette qui se caractérise par une masse osseuse faible et une microarchitecture altérée entraînant une fragilisation accrue et une augmentation du risque fracturaire.
L’ostéoporose de type I ou trabéculaire affecte le tissu osseux spongieux : elle est caractérisée par un amincissement des travées osseuses qui sont normalement minéralisées ainsi qu’une mauvaise connexion de ces travées osseuses. Cette ostéoporose est également appelée post-ménopausique parce qu’elle touche préférentiellement la femme vers 60-65 ans et que le facteur essentiel est la privation hormonale de la ménopause.
L’expression caractéristique de l’ostéoporose de type I est la survenue de tassements vertébraux.
L’ostéoporose corticale, dite de type II, est caractérisée par un amincissement et une augmentation de la porosité des corticales osseuses. Elle se voit plus particulièrement chez les sujets âgés (ostéoporose dite sénile). Son expression caractéristique est la fracture du col du fémur.
Il n’y a pas d’exclusion entre ces deux types d’ostéoporose. Chez la personne âgée, les deux ostéoporoses sont associées.
S’il existe une cause particulière d’ostéoporose on parle d’ostéoporose secondaire. À l’état normal, il existe un équilibre strict entre la résorption (par les ostéoclastes) et la formation osseuse (par les ostéoblastes). Rappelons que l’acquisition du capital osseux (maximal vers 20 – 30 ans), ainsi que l’épaisseur des travées osseuses, se constitue lors de l’adolescence, essentiellement au cours de la période prépubertaire. Ce gain de masse osseuse dépend de l’activité physique, des apports calciques, et, pour 70 % est génétiquement déterminé, ce qui explique le fort caractère familial de l’ostéoporose.
À savoir : les fractures associées à une surmortalité dans les 10 ans qui suivent concernent le col du fémur, le fémur, l’humérus et le bassin.
Particularités de l’ostéoporose masculine.
Si l’ostéoporose masculine, moins fréquente que l’ostéoporose féminine, n’en est pas moins grave, au contraire même.
Pourtant, elle est encore trop souvent négligée. Il faut savoir y penser systématiquement à partir de 70 – 75 ans et beaucoup plus tôt en cas de facteurs de risque. L’ostéoporose masculine présente la particularité de n’être idiopathique que dans 40 % des cas et donc d’être secondaire dans 60 % des cas. Les causes les plus fréquentes sont représentées par une corticothérapie prolongée, l’éthylisme et le tabagisme (risque fracturaire x 2,5), les maladies inflammatoires (polyarthrites rhumatoïdes, spondylarthrite ankylosante, MICI…) – l’augmentation du risque étant liée à la fois à la pathologie elle-même et à son traitement par corticothérapie) et l’hypogonadisme (hémochromatose, Klinefelter, hormonothérapie du cancer de la prostate) ; quant aux cas rares, citons les maladies hépatiques chroniques (cirrhoses…), les syndromes de malabsorption intestinale, les mastocytoses systémiques (hémopathies malignes) et les troubles de l’ostéogénèse (ostéogénèse imparfaite, syndrome de Marfan…).
En l’absence d’antécédent de fracture, le seuil densitométrique est identique à celui chez la femme : T-score inférieur ou égal à - 2,5.
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