L’objectif du traitement est de prévenir la survenue ou la récidive de fractures dans les années qui suivent.
On recommande généralement de poursuivre le traitement pendant au moins 5 ans.
Mais, actuellement, à 1 an, seulement la moitié des femmes poursuit son traitement…
Dans tous les cas de figure, il est essentiel de rappeler l’importance d’assurer des apports calciques alimentaires et/ou supplémentaires suffisants (1 000 à 1 500 mg/j), associés à des apports suffisants en vitamine D (ce qui implique la plupart du temps une supplémentation pharmacologique). Quelques produits : Cacit, Calcidose 500 vitamine D3, Orocal…
À ce sujet, il est recommandé, avant d’avoir recours à un apport de calcium médicamenteux, d’évaluer d’abord les apports alimentaires en cet élément, ce qui peut être réalisé aisément par exemple avec l’application disponible en ligne sur le site www.grio.fr.
À savoir : la biodisponibilité du calcium non alimentaire est améliorée, pour une même dose totale, en multipliant les prises par rapport à une prise unique. De plus, la galénique des produits de supplémentation vitaminocalcique joue également un rôle, ainsi qu’il ressort, notamment, de l’enquête DISCAL, qui a montré une amélioration de l’observance dans le cas d’une poudre neutre non effervescente (Calcidose Vitamine D3) pouvant être mélangée aux aliments ou aux boissons sans en modifier la saveur.
Les médicaments spécifiques disponibles.
Les médicaments ne peuvent obtenir l’indication « ostéoporose » qu’à la condition d’avoir fait la preuve de leur activité anti-fracturaire.
Médicaments antirésorptifs :
- Le traitement hormonal substitutif de la ménopause (les estrogènes réduisent la résorption ostéoclastique et favorisent la prolifération des ostéoblastes ; les phyto-œstrogènes et la DHEA n’ont aucun effet préventif vis-à-vis du risque de fractures ostéoporotiques) réduit l’incidence des fractures vertébrales et non vertébrales pendant le temps où il est administré.
- Les SERMs (modulateurs des récepteurs aux estrogènes : raloxifène - Evista) réduisent le risque de fractures vertébrales. Ils présentent l’avantage supplémentaire de diminuer l’incidence du cancer du sein.
- Les biphosphonates inhibent l’activité des ostéoclastes. Leur point d’impact démontré varie selon les dérivés. Les schémas posologiques disponibles permettent de s’adapter à une multitude de cas d’espèce en fonction des souhaits des patientes, allant de 1 prise par jour à une perfusion par an, en passant par des prises hebdomadaires ou mensuelles. Ces produits ne disposent par voie orale que d’une très faible biodisponibilité, de l’ordre de 1 %, ce qui implique des prises entourées de strictes précautions particulières : prises à distance suffisante des repas, avec un grand verre d’eau plate faiblement minéralisée et sans s’allonger dans la demi-heure qui suit.
- Le dénosumab (Prolia) est un anticorps (s’administrant à raison d’une injection sous-cutanée tous les 6 mois) diminuant le nombre et la durée de vie des ostéoclastes. Il est actif sur tous les types de fractures ostéoporotiques
Médicaments ostéoformateurs :
- Le tériparatide (Fostéo), qui correspond à un fragment de l’hormone parathyroïdienne, augmente le recrutement des ostéoblastes et s’administre à raison d’une injection sous-cutanée quotidienne. Il est réservé à la prise en charge des ostéoporoses sévères. La durée de son administration ne doit pas dépasser en principe 24 mois.
- Enfin, le ranélate de strontium (Protélos) exerce un double effet de freinage de la perte osseuse et de stimulation de la formation d’os nouveau. Il doit être absorbé, une fois par jour, au moins 2 heures après un repas, de préférence le dîner.
Les autres ressources :
Un certain nombre de techniques de « réparation »/consolidation percutanée (« microchirurgie ») des « tassements » vertébraux ostéoporotiques ont été développées ces dernières années, par exemple par la société française Vexim.
Celles-ci, qui permettent une restauration quasi complète de l’anatomie de la vertèbre, une importante diminution des douleurs et un recouvrement des capacités fonctionnelles, consistent à mettre en place un implant dans la vertèbre et/ou à y injecter des ciments orthopédiques.
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