La céphalée est un symptôme fréquent et de gravité variable : elle peut accompagner un simple syndrome grippal ou une migraine, mais peut aussi être le symptôme d’une hémorragie méningée, d’un accident vasculaire cérébral ou d’un accident ischémique transitoire.
Selon la classification internationale des céphalées, on recense plus de 85 types de céphalées, qui distinguent les céphalées primaires des céphalées secondaires.
Les premières n’accompagnent pas une lésion ou une pathologie sous-jacente. Ce sont les plus répandues : migraine, céphalée de tension, algie vasculaire de la face, céphalées chroniques quotidiennes par exemple.
Les céphalées secondaires sont symptomatiques d’une pathologie neurologique ou systémique (fièvre, désordre métabolique, affection ORL, traumatisme crânien, affection vasculaire…).
Les céphalées de tension se traduisent par une pression ou une tension enserrant la tête (de façon bilatérale) et qui s’accompagne d’une tension des muscles du cou et d’une sensation de pression derrière les yeux. Elles apparaissent dans la journée et durent en général quelques heures ou plus rarement quelques jours. Elles pourraient être liées au stress ou à des problèmes musculo-squelettiques cervicaux.
La migraine touche 12 à 15 % des adultes de 18 à 65 ans. Elle atteint 3 fois plus les femmes que les hommes. Elle commence en général à la puberté et le plus souvent avant 40 ans. Elle a tendance à diminuer après la ménopause chez la femme. Elle apparaît souvent dans un contexte familial. Elle se manifeste par la présence de céphalées débutant au niveau de la région frontotemporale ou cervico-occipitale.
Dans la classification des migraines, on distingue la migraine commune (sans aura) et la migraine avec aura.
La première est caractérisée soit par la récurrence de céphalées durant de 4 à 72 heures et associées à au moins un des symptômes suivants : nausées et/ou vomissements, hyperesthésie sensorielle de type photophobie ou phonophobie ; soit par des céphalées présentant au moins deux des caractéristiques suivantes : unilatérales, pulsatiles, modérées ou sévères, aggravées par une activité physique simple comme monter les escaliers.
Dans la migraine avec aura, la céphalée est précédée de troubles visuels tels que phosphènes, scotome (bilatéral et qui peut atteindre la moitié du champ visuel), perte de la vision, ou de symptômes neurologiques de type paresthésies ou troubles de la dénomination. L’aura dure de 5 à 60 minutes.
La migraine chronique est une complication de la migraine : elle se traduit par des céphalées plus de 15 jours par mois depuis plus de trois mois : des crises paroxystiques surviennent par-dessus un fond douloureux plus ou moins permanent. La cause la plus fréquente (60 à 80 % des cas) est l’abus médicamenteux (paracétamol, caféine, codéine, ergotamine ou triptans par exemple).
L’algie vasculaire de la face se manifeste par une crise douloureuse intense et brève à type de broiement ou de brûlure, localisée le plus souvent dans la région orbitaire mais pouvant irradier jusqu’à l’épaule. Elle évolue de façon épisodique par salves de deux à huit semaines.
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