Quand consulter ?
Le plus souvent, les clients viennent chercher à soulager une céphalée qu’ils connaissent bien ou souhaitent trouver des compléments ou des alternatives à leur traitement en place. Certaines formes de céphalées doivent toutefois alerter et nécessitent une consultation en urgence : l’installation brutale d’une céphalée sévère, l’aggravation progressive d’une céphalée permanente, une céphalée déclenchée par un effort, la présence de symptômes associés comme un amaigrissement, une altération de l’état général, des troubles neurologiques (troubles visuels, troubles de l’équilibre, faiblesse d’un membre…), une raideur cervicale, de la fièvre, des vomissements, des myalgies, des arthralgies, une anorexie, une perte de mémoire, une somnolence…
Les céphalées chroniques dues à un abus médicamenteux (renouvellements fréquents d’ordonnances, demandes fréquentes d’antalgiques) nécessitent aussi de consulter pour la mise en place d’un sevrage et d’un traitement plus approprié.
Accompagner la dispensation.
Les traitements spécifiques de la migraine (triptans, tartrate d’ergotamine, dihydroergotamine) nécessitent une prescription médicale. Leur dispensation est l’occasion de s’assurer de la bonne observance du traitement et en particulier de l’absence de surconsommation de médicaments, repérable par des renouvellements rapprochés d’ordonnances.
Chaque dispensation de triptans est l’occasion d’un rappel sur leur prise : le triptan (comprimé ou pulvérisation nasale) sera pris aussi précocement que possible après le début de la crise migraineuse. Il ne doit pas être pris en prophylaxie ni pendant la phase d’aura. Une deuxième prise sera envisagée seulement si les symptômes réapparaissent après une amélioration initiale, en respectant l’intervalle de prise préconisé entre les deux prises (de deux à quatre heures selon le triptan prescrit).
L’intérêt d’un agenda.
Il est recommandé au patient souffrant de céphalées de tenir un agenda dans lequel il note les circonstances de la crise : date de survenue, durée, intensité de la douleur, traitement pris…
Il pourra ainsi repérer d’éventuels facteurs déclenchants :
- un régime alimentaire riche en certains aliments (par exemple le chocolat, les aliments gras et frits, les plats en sauce, le fromage, les œufs, l’alcool) ou des habitudes alimentaires modifiées (période de jeûne, hypoglycémie, repas irréguliers) ;
- des facteurs psychologiques comme le stress, une contrariété, un surmenage…
- des facteurs hormonaux : la période des menstruations est une période propice aux migraines (migraines cataméniales). Par contre, dans la majorité des cas, les crises et leur intensité diminuent pendant la grossesse ;
- des médicaments (contraception, vasodilatateurs de type dérivés nitrés ou sildénafil…) ;
- des facteurs divers : une activité physique, des odeurs (parfums, fumée de cigarette…), le manque de sommeil ou au contraire un sommeil excessif, l’exposition à une lumière ou à un bruit intense…
Hygiène de vie.
Une bonne hygiène de vie est indispensable pour les patients souffrant de céphalées. L’alcool ou le tabac peuvent déclencher des céphalées. La consommation de café peut être responsable de céphalées chroniques quotidiennes.
Chez soi, bannir les produits domestiques qui déclenchent les céphalées (certaines colles, peintures, certains produits d’entretien).
Respecter un temps de sommeil suffisant. La relaxation ou une thérapie cognitive comportementale peuvent aider à prévenir les céphalées.
Isolement.
En cas de migraine ou de céphalée, l’isolement semble être un moyen efficace pour limiter les symptômes : au repos dans son lit, sans lumière et sans bruit. Une température fraîche dans la pièce semble être préférée.
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