La consommation d’algues augmente
Algue nori, dulse, laitue de mer, wakamé… Si les algues font partie de la tradition culinaire asiatique, elles s’invitent aujourd’hui également dans nos assiettes, notamment grâce à l’attrait grandissant pour la restauration japonaise. Elles peuvent ainsi être consommées comme des légumes ou transformées (séchées, salées…).
Des apports nutritionnels plébiscités
Grâce à leur richesse en protéines (de 40 à 70 % selon les espèces et les modes de production) et leur apport varié en acides aminés essentiels, les algues sont une alternative alimentaire sérieuse. Ces propriétés sont d’ailleurs bien connues des végétariens pour limiter les risques de carences auxquelles ils sont sujets. Et leur intérêt nutritionnel ne s’arrête pas là puisqu’elles sont aussi peu caloriques, pauvres en lipides, riches en fibres, en anti-oxydants, sels minéraux et oligo-éléments et contiennent des vitamines A, B, C, D et E.
Quels sont les risques ?
Mais, car il faut bien un mais, les algues ont tendance à se charger en contaminants présents dans l’environnement, notamment en cadmium. Or ce dernier est classé comme cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction. C’est pourquoi l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a proposé une teneur maximale en cadmium de 0,35 mg/kg de matière sèche dans les algues alimentaires.
Autre point à surveiller, leur apport en iode. Les espèces telles que les algues brunes laminaires en sont particulièrement riches. Or un apport excessif en iode peut entraîner des dysfonctionnements de la thyroïde mais aussi des troubles cardiaques ou rénaux. L’ANSES déconseille ainsi la consommation d’algues aux personnes présentant un dysfonctionnement thyroïdien, une maladie cardiaque ou une insuffisance rénale, aux personnes suivant un traitement contenant de l’iode ou du lithium ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes.
Va-t-on manger des insectes ?
La consommation d’insectes est en réalité une pratique déjà répandue. On estime que plus de 2 milliards de personnes en consomment régulièrement dans le monde, particulièrement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Larves, vers, scarabées, criquets… Les espèces comestibles sont nombreuses ! L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture s’est d’ailleurs prononcée en faveur du développement de l’entomophagie à grande échelle pour parvenir à nourrir plus de 9 milliards d’êtres humains d’ici 2030.
Des petites bêtes aux grands atouts
Riches en protéines avec un profil d’acides aminés intéressant, les insectes contiennent également des acides gras essentiels et des minéraux, notamment du fer. De plus, l’élevage des insectes présente un meilleur rendement que celui du bétail traditionnel, nécessite moins de ressources alimentaires et d’eau, peu de place et est moins polluant. Leur utilisation à grande échelle a déjà été lancée par certaines entreprises, notamment pour l’aquaculture et l’élevage de volailles.
Quels sont les risques ?
Plusieurs risques liés à l’entomophagie ont été identifiés. Tout d’abord, un risque allergique en raison de la présence chez les insectes d’allergènes communs à l’ensemble des arthropodes (acariens, crustacés, mollusques). Ensuite, la consommation de certaines espèces d’insectes possédant des venins est à l’origine d’une éventuelle toxicité intrinsèque. Il existe également un risque de contamination par des métaux lourds ou pesticides mais celui-ci peut être évité grâce à la mise en œuvre de procédures de contrôle dans les élevages.
Enfin, le risque biologique doit être pris en compte puisque les insectes peuvent être vecteurs de bactéries, virus ou parasites. C’est pourquoi depuis 2018, la nourriture à base d’insectes (entiers ou morcelés) ne peut être commercialisée en France sans autorisation préalable de la Commissions européenne. Le dernier obstacle pour une consommation d’insectes à plus grande échelle en France reste cependant l’acceptation des consommateurs…
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