LES VACANCES évoquent le voyage, un rythme de vie plus calme, le plaisir de lézarder et de s’aimer. Le temps des vacances, c’est aussi l’occasion de rencontres, parfois amoureuses. Mais vacances ou pas, on ne badine pas avec l’amour. Comme le rappelait le slogan de la campagne AIDES en 2005 (« le sida est beau ; cet été, protégez-vous »), le risque de contamination par IST (infections sexuellement transmissibles) est toujours présent, et le voyage semble induire des comportements à risque. « Les IST sont cosmopolites », soulignent les auteurs des recommandations aux voyageurs 2011. Que le préservatif le soit aussi.
Le VIH, un voyageur célèbre.
Cosmopolites, le terme est parfaitement adapté. En France comme au bout du monde, les IST ont les mêmes caractéristiques, avec une incidence plus ou moins élevée selon les destinations. Les pays d’Afrique subsaharienne (Kenya, Tanzanie…) et d’Asie (Viet-Nam, Indonésie) sont les plus touchés par l’épidémie de VIH. Selon l’Onusida, « en 2009, les 10 pays qui constituent l’Afrique australe* abritaient près de 34 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH », soit un tiers de cette population. Une situation dont il a fallu tenir compte en 2010, lors de la coupe du Monde de football en Afrique du Sud, d’une part parce que l’Afrique du sud est le pays d’Afrique où l’épidémie de VIH est considérée comme la plus importante, d’autre part parce que ce genre d’événement festif augmente les comportements à risque (consommation d’alcool ou de drogues par exemple).
L’Europe n’est pas épargnée par l’épidémie VIH, et notamment l’Europe orientale (pays de l’ex-URSS) où le nombre de personnes infectées a fortement augmenté au cours des années 2000. Les rapports sexuels non protégés ne sont pas seuls en cause ; les consommateurs de drogues injectables constituent en effet une population particulièrement exposée. Enfin, ces pays, comme certains pays d’Asie ou d’Amérique latine, sont victimes du tourisme sexuel.
Des IST connues en terre inconnue.
Les hépatites B et C constituent les autres infections virales auxquelles les voyageurs doivent être sensibilisés, d’autant plus qu’il existe une vaccination l’hépatite B. Le constat est alarmant dans des régions très touristiques comme le bassin méditerranéen (Méditerranée orientale) où l’on note une forte croissance des infections VHB. Ces infections sexuellement transmissibles qui bénéficient d’un dispositif de lutte et de prévention mondial ne doivent pas faire oublier des IST moins médiatisées mais de plus en plus fréquentes comme la syphilis, les chlamydioses, la blennorragie ou l’herpes génital. Ces dernières, si elles n’entraînent pas directement le décès, sont à l’origine de complications sévères et de comorbidités. La syphilis peut provoquer à terme des lésions graves au niveau cérébral. Ces IST augmentent le risque de contamination par le VIH, en fragilisant les muqueuses génitales. En outre, elles peuvent être plus graves chez les sujets séropositifs.
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